Golan/casques bleus: les Fidji remplaceront l’Autriche
"Israël n'entend pas attaquer la Syrie même en cas de livraison de missiles russes S-300 dans ce pays, sa seule préoccupation étant de protéger ses frontières", a déclaré devant les journalistes la vice-ministre israélienne de l'Intérieur, Faina Kirschenbaum, en visite à Moscou.
"Nous n'avons intérêt à attaquer la Syrie. Israël ne peut que protéger ses frontières", a souligné Mme Kirschenbaum, en commentant les propos tenus par l'expert américain Wayne White selon lesquels Israël chercherait à neutraliser les missiles russes S-300.
"Ce sont des inventions d'experts", a dit la vice-ministre.
L'expert de l'Institut pour le Proche-Orient basé à Washington Wayne White avait notamment estimé qu'"Israël chercherait à neutraliser les missiles russes S-300 qui devaient être livrés à Damas avant leur mise en service opérationnel".
Selon Moscou, les livraisons de missiles S-300 en Syrie constituent un "facteur stabilisateur" et empêchent une ingérence militaire extérieure dans le conflit auquel ce pays est en proie. Pour sa part, le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon avait déclaré que son pays "saurait quoi faire" si la Russie livrait des systèmes S-300 à la Syrie.
Par ailleurs, les îles Fidji enverront un contingent de paix pour remplacer les casques bleus autrichiens au sein de la Force de l'ONU chargée d'observer le désengagement sur le plateau du Golan (FNUOD), a annoncé mardi le site d'information fidjien Island Business, citant le porte-parole des forces armées de ce pays insulaire Mosese Tikoitoga.
"Bien que la date exacte ne soit pas encore fixée, le premier groupe de casques bleus envoyés au Golan comprendra 192 militaires fidjien", a déclaré M. Tikoitoga. Il a souligné que cela pourrait avoir lieu prochainement.
L'Autriche a annoncé jeudi son intention de retirer ses observateurs militaires déployés dans la "zone tampon" entre la Syrie et l'entité sioniste. Vienne a motivé sa décision par la "menace inadmissible" qui pesait sur la vie des casques bleus autrichiens dans cette région.
Les 377 casques bleus autrichiens constituent plus d'un tiers de la FNUOD. Les observateurs militaires japonais, canadiens et croates sont déjà partis. Sans les Autrichiens, il ne restera au Golan qu'environ 500 soldats indiens et philippins. Manille a à son tour évoqué un possible retrait.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que Moscou étaient prête à envoyer son contingent de paix pour remplacer celui de l'Autriche. Or, le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a fait savoir le même jour que l'accord de désengagement et le protocole signés entre la Syrie et l'entité sioniste en 1974 n'autorisaient pas la participation des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU aux opérations de paix dans la région.