28-11-2024 08:34 AM Jerusalem Timing

Fabius: "il faut arrêter la progression vers Alep" des troupes syriennes

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Selon Fabius, "Alep est la prochaine cible à la fois du Hezbollah et des Iraniens".

Fabius: "il faut arrêter la progression vers Alep" des troupes syriennesLe ministre français des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, a demandé mercredi à la « communauté internationale » d'arrêter la progression vers Alep des troupes syriennes qui préparent un assaut majeur contre les rebelles arabes et étrangers dans cette ville du Nord.

"Il faut qu'on puisse arrêter cette progression, avant Alep. C'est la prochaine cible à la fois du Hezbollah, des Iraniens", a déclaré le ministre, interrogé sur la chaîne de télévision France 2.

"Il faut un rééquilibrage (entre les troupes syriennes et les rebelles arabo-étrangers) parce qu'au cours des dernières semaines, les troupes de Bachar al-Assad (président syrien) et surtout le Hezbollah et les Iraniens, avec les armes russes, ont repris un terrain considérable", a-t-il dit.

"Bachar (...) a utilisé de façon scandaleuse les armes chimiques", a-t-in encore prétendu.

"Il faut qu'on l'arrête parce que, s'il n'y a pas de rééquilibrage sur le terrain, il n'y aura pas de conférence de la paix à Genève car l'opposition n'acceptera pas d'y venir. Or il faut une solution politique."

"Derrière la question syrienne, il y a la question iranienne", a poursuivi M. Fabius.

Selon lui, "si on n'est pas capable d'empêcher l'Iran de prendre la main sur la Syrie, quelle crédibilité aura-t-on en exigeant qu'elle n'ait pas l'arme atomique? Donc tout est lié".

Tout en plaidant pour "que les résistants (rebelles extrémistes) puissent se défendre, qu'ils disposent d'armes", Laurent Fabius a ajouté: "il nous faut respecter la réglementation européenne qui dit que c'est à partir du 1er août que des armes puissantes peuvent être données. Pour le moment, nous n'avons pas encore décidé".

"Et les Américains sont en train d'examiner leurs propres positions", a-t-il ajouté, précisant s'être entretenu mardi par téléphone avec son homologue américains John Kerry.

"Il y a dans l'administration américaine des positions différentes. Les Américains auraient voulu se tenir à l'écart mais le conflit n'est plus local, c'est un conflit régional et même international", a-t-il dit.