Scandales sexuels, atteintes à la moralité, réseaux de prostitution et trafic de stupéfiants. Et des tentatives d’étouffer les accusations..
Des personnels diplomatiques des ambassades américaines au Liban et ailleurs sont soupçonnés d’agressions sexuelles et morales.
C’est la chaine de télévision américaine CBS News qui a révélé ces faits, en se basant sur des fuites de notes du Département d’Etat pour les affaires étrangères. Ces dernières se rapportent à une enquête effectuée par l’Inspecteur général des Affaires étrangères qui a répertorié huit accusations, dont :
Des agressions sexuelles commis par des responsables sécuritaires officiels contre des employés locaux parmi les gardiens de l’ambassade américaine à Beyrouth.
L’exercice de la prostitution par certains membres de l’équipe de l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton durant leurs voyages officiels. Dans le rapport de l’enquête, ce problème est qualifié « d’endémique ».
Participation à un réseau clandestin pour le trafic de stupéfiants par des éléments des services de sécurité de l’ambassade américaine à Bagdad.
Il est également question dans les notes d’une enquête sur un ambassadeur américain occupant un poste diplomatique sensible et accusé de gérer un réseau de prostitution dans l’un des parcs publics a proximité du bâtiment de l’ambassade en 2011.
Des ordres ont été donnés pour l’interrompre.
Quoique le rapport n’ait identifié aucune des accusés, l’ambassadeur américain en Belgique, Howard Gutman a trouvé bon d’exprimer son mécontentement des conclusions de l’enquête, signalant qu’il vit à proximité d’un beau parc, «sans jamais s’être livré à une activité incorrecte ».
Un porte-parole du Bureau de l'inspecteur général du Département d'Etat a déclaré que toutes les allégations ont fait l'objet d'investigations et d'anciens fonctionnaires ayant une expérience dans l'application de la loi ont été embauchés pour aider à l'enquête.
Pour sa part, la Maison Blanche a tenu à préciser par la voix de son porte-parole Jay Carney que le président ne tolérait aucune erreur commis par les employés du gouvernement. Alors que le porte-parole de l’inspecteur général a assuré que le personnel reconnu coupable d’avoir enfreint les règles internes serait soumis à des mesures disciplinaires administratives.