Et entente sur Qousseir.
Avec sang-froid, le ministre démissionnaire de l'Energie et de l'Eau, Gebran Bassil a affirmé que le Courant patriotique libre (CPL) s’est concerté avec ses alliés au sujet de la tenue des élections et «chaque partie a arrêté ses choix en toute responsabilité».
«Nous les remercions parce qu’ils se sont tenus à nos côtés dans la bataille pour le projet orthodoxe mais nous n’avons pas pu les convaincre de ne pas proroger le mandat du Parlement et eux ne nous ont pas convaincus de la nécessité d’une telle mesure», a-t-il dit.
Malgré ce différend, M. Bassil affirme qu’il n’y a pas de répercussions catastrophiques sur la relation entre Le Hezbollah et le CPL. Il n’y a pas de crainte chez le Hezbollah et le général Michel Aoun sur la solidité du «document d’entente» conclu entre les deux parties. A ce propos, M. Bassil révèle qu’au lendemain de la chute de Qoussair, le général Aoun a appelé le commandement du Hezbollah pour le féliciter pour cette victoire.
Le ministre a toutefois ajouté que «le différend entre le CPL et le Hezbollah sur la prorogation du mandat du Parlement n'est pas un secret». Il a estimé que la prorogation est une mauvaise décision. «Les préoccupations régionales du Hezbollah l’ont poussé à commettre des erreurs sur le plan interne», a-t-il déclaré. Selon lui, le choix de la prorogation porte préjudice au Hezbollah et au pays.
Gebran Bassil a cependant nié que les relations de son parti avec le Hezbollah et Amal soient fragilisées, notamment en ce qui concerne les grandes lignes de leur alliance, faisant état de désaccords sur des détails.
M. Bassil a ajouté que si pour Nabih Berry la tenue des élections législatives sur la base de la loi 1960 est identique à la prorogation du mandat du Parlement, «que les élections aient lieu afin d'éviter un péché constitutionnel ». Selon le ministre du CPL, son parti accepte de ce fait la tenue des élections dans 17 mois sur la base d'une nouvelle loi électorale.
As Safir
Malak Akil, journaliste libanaise proche du 8-Mars