De violents affrontements à Benghazi, cinq soldats tués.
De violents affrontements opposaient samedi les Forces spéciales et un groupe d’hommes armés qui se sont attaqués à des installations de l'armée et de la police. Le chef de l'armée libyenne par intérim a mis en garde contre un "bain de sang".
Des échanges de coups de feu nourris ainsi que des explosions étaient entendus depuis 04H00 locales (02H00 GMT) près du QG des Forces spéciales, non loin du centre-ville, selon un journaliste de l'AFP et des témoins. Au moins 5 soldats ont été tués dans les affrontements de Benghazi, a rapporté l'armée.
Elle a dans un premier temps évoqué la mort de trois soldats précisant que deux autres avaient été blessés et que les victimes avaient défendu "la légitimité de l'Etat avec courage et honneur".
Plus tard, elle a annoncé que deux autres soldats avaient été "liquidés" par "un groupe d'apostats" faisant ainsi clairement allusion à des groupes takfiris.
Elle a prévenu que serait "pris pour cible quiconque tire sur leurs forces".
Mise en garde contre "un bain de sang"
Le chef d'état-major par intérim, Salem al-Konidi, a mis en garde, dans une déclaration à la chaîne de télévision Al-Aseema, contre un "bain de sang" et une "catastrophe" à Benghazi.
"Si les forces spéciales sont attaquées, il y aura un bain de sang (...) Il pourrait y avoir une catastrophe à Benghazi", a prévenu Salem al-Konidi, affirmant ne pas connaître les assaillants ni leurs motivations. "S'ils ont des demandes, ils peuvent attendre jusqu'à demain (samedi). Nous pourrons discuter avec eux", a-t-il dit.
Le chef de l'armée a appelé "les dignitaires et les sages de Benghazi à se mobiliser pour éviter des bains de sang".