29-11-2024 12:47 PM Jerusalem Timing

"Nous renforcerons nos relations avec le monde, sans renoncer à nos droits"

C’est ce qu’a dit le nouveau président iranien Hassan Rouhani dans sa première conférence de presse.

 Le nouveau président iranien élu cheikh Hassan Rouhani a
assuré qu’il tiendra à toutes ses promesses promises lors de sa campagne
électorale, et qu’il fera tout son possible afin de renforcer l’unité du pays. Il
a également assuré qu’il ne renoncera pas aux droits du peuple iranien.

La priorité du gouvernement est le renforcement des
relations avec  le monde entier

Dans sa première conférence de presse tenue depuis son
élection au centre de recherches stratégiques à Téhéran, Rouhani a indiqué que
son gouvernement œuvrera pour traiter de manière constructive avec les pays du
monde, que ce soit dans le domaine économique, politique ou culturel, mais sur
une base rationnelle. « En ce qui concerne la priorité de la politique
extérieure du gouvernement, nous allons bâtir des relations d’amitié et de
rapprochement avec tout le monde, notamment avec les pays voisins de l’Iran ».

« Des relations culturelles et des points communs
nous rapprochent avec les pays arabes du Golfe persique », a-t-il dit,
ajoutant à propos des relations avec l’Arabie Saoudite : « Nous
entretenons de liens étroits. Des milliers de notre peuple vont chaque année au
pèlerinage, et il existe de multiples plateformes pour une coopération
économique et politique entre les deux pays ».

Et de poursuivre : « J’espère que dans l’avenir
proche nous aurons des liens très étroits avec l’Arabie Saoudite ».

 

Dossier nucléaire : La solution est
politique et les sanctions inefficaces

"L'époque" des demandes pour un arrêt de
l'enrichissement d'uranium "est révolue", a dit le président élu,
tout en assurant qu'il existait "de nombreuses voies pour créer la
confiance" car l'Iran allait "faire (preuve de)

plus de transparence pour montrer que (ses) activités
sont conformes aux règles internationales".

   "Le principe est de rendre plus actives les négociations avec le groupe 5+1, le
problème nucléaire ne peut être réglé que par les négociations", a-t-il poursuivi.

 Le président élu a
affirmé que les sanctions internationales imposées à l'Iran pour le contraindre
à cesser ses activités sensibles étaient "inefficaces" et "injustes",
car elles ont provoqué une grave crise économique.

Rohani, qui prend ses fonctions le 3 août, a promis
durant la campagne électorale plus de souplesse dans le dialogue avec
l'Occident, mais sa victoire ne devrait toutefois pas marquer une rupture dans
la politique de la République islamique, les dossiers stratégiques comme le
nucléaire ou les relations internationales étant sous l'autorité directe du
Guide suprême et numéro un du régime, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei.

Il a également mis des conditions à un dialogue avec
Washington, ennemi historique de la République islamique, qui doit se faire
"dans l'égalité et le respect mutuel" et avec la reconnaissance des
"droits nucléaires" de Téhéran.

Il revient au peuple syrien de régler la crise de
son pays

 Concernant la Syrie, cheikh  Rohani a souligné que "la crise syrienne doit être réglée par le peuple syrien. Nous sommes contre
le terrorisme, la guerre civile et les interventions étrangères (...) Le gouvernement actuel doit être respecté par les autres pays jusqu'aux prochaines élections (présidentielles de 2014, ndlr) et ensuite c'est le peuple qui décidera". Et d’ajouter : « Le gouvernement syrien actuel est légal et légitime, et
doit rester jusqu’à la fin de son mandat ».  

Gouvernement "non partisan"

 Sur le plan de la politique intérieure, Rohani a assuré que son gouvernement serait "non partisan" et qu'il comprendrait "des modérés, des réformateurs et des conservateurs". Il a également "invité" le candidat réformateur
Mohammad Reza Aref, qui avait aidé à son élection en se désistant, à intégrer
son cabinet. "C'est à lui de décider", a-t-il précisé.