L’art de la fabrication de fausses preuves est un art que maîtrise parfaitement l’Oncle Sam.
La tension entre les États-Unis et la Russie est à son comble : en cause, les derniers événements en provenance de Syrie. Il faut dire que les informations qui parviennent des zones de conflit montrent à l’Oncle Sam et à l’Occident que le peuple syrien s’obstine à se battre pour rester maître de son propre destin.
Et nombreux sont ceux qui œuvrent à la déstabilisation de Damas ! Israël, le Qatar, la Turquie, etc., ont tous été impliqués peu ou prou dans la manœuvre. Et maintenant que la déroute des rebelles se confirme d’heure en heure, voici que les États-Unis parlent d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie pour venir en aide à ces mêmes rebelles, accusés pourtant par Carla Del Ponte (commissaire de l’ONU sur les crimes en Syrie) d’avoir utilisé des armes chimiques à plusieurs reprises.
Mais si les États-Unis agissent directement pour éliminer Assad, la Russie s’y oppose fermement. Le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué samedi qu’instaurer une telle zone « constituerait une violation du droit international ».
Le Pentagone semble prendre très au sérieux cette affaire et a décidé de laisser des chasseurs de combat F-16 et des missiles Patriote en Jordanie, pays frontalier de la Syrie, après des manœuvres communes qui doivent s’achever à la fin du mois. Washington a également sollicité l’aide de l’Égypte, où le président Morsi a officiellement pris position contre la Syrie. Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues et l’ambassade de Syrie au Caire a été fermée.
John Kerry n’est pas en reste. Selon le secrétaire d’État, « le Hezbollah menace de rendre hors d’atteinte tout règlement politique ». Curieuse explication.
Depuis 2011 et le début des événements syriens, des milliers de combattants islamiques sont venus du monde entier grossir les rangs des troupes rebelles. Des roquettes tirées depuis la Syrie touchent maintenant le Liban ; les bastions du Hezbollah sont ouvertement visés. Mais la Maison blanche a une propension inégalée à écrire l’histoire à sa manière.
Néanmoins, à ce stade des combats, la Russie semble être en position de force. Les troupes du président Assad sont à l’offensive dans tout le pays, et Washington cherche d’une manière grotesque à stopper cette avancée.
Et sans zone d’exclusion aérienne, il n’y aura pas d’échappatoire pour les rebelles… Quant aux armes chimiques, et bien que le chef de la diplomatie russe ait affirmé « qu’il serait absurde que l’armée syrienne en utilise au moment où elle gagne du terrain contre la rébellion », les États-Unis s’en servent comme prétexte pour armer cette dernière.
Mais l’art de la fabrication de fausses preuves est un art que maîtrise parfaitement l’Oncle Sam. Selon Alexeï Pouchkov, chef de la commission des affaires étrangères à la Douma, « les informations sur l’usage par Assad d’armes chimiques sont des faux du même ordre que les mensonges concernant les armes de destruction massive de Saddam Hussein ». Obama suit la même voie que Bush. Mais depuis l’épisode irakien, l’Oncle Sam connaît quelques couacs…
source: resistance-politique.fr
Capitaine Martin