Le député libanais a appelé le chef de l’Etat, le Premier ministre et le commandant de l’armée à assumer leurs responsabilités.
Lundi, le député libanais du parti Kataëb Sami Gemayel a appelé l’Etat libanais à arrêter ou à expulser le secrétaire général du hezbollah Sayed Hassan Nasrallah.
« Quiconque recrute des soldats sur le territoire libanais pour aller combattre dans un pays étranger doit être arrêté provisoirement ou expulsé », a dit Gemayel, se référant à la clause 290 du code pénal.
Citant également le texte de la clause 288, le député dit : « Celui qui commet des actes ou tient des discours non permis par le gouvernement, de sorte qu’il expose le Liban aux hostilités ou qu’il porte atteinte aux relations avec des pays étrangers ou qu’il expose les Libanais à des représailles sera arrêté provisoirement ».
Sans appeler ouvertement à juger Sayed Nasrallah à la base de ces deux clauses, le message de Sami Gemayel ne prêtait pas à confusion. S’exprimant à l’issue de la réunion du bureau politique du parti, il est allé encore plus loin en disant : « Ceux-ci ont imposé un fait accompli sur le pays par la force de leurs armes, et personne n’a la capacité de leur faire face qu’en cas d’une guerre civile, et c’est ce que nous le rejetons ».
Le député précité a demandé au chef de l’Etat, au Premier ministre et au commandant de l’armée « d’utiliser leurs prérogatives, d’assumer leurs responsabilités, de frapper d’une main de fer et de punir sévèrement ceux qui tentent de déstabiliser le pays ».
Il a par ailleurs appelé le Premier ministre désigné Tammam Salam de former le gouvernement le plus vite possible, parce que le vide politique nuit à tout le monde.
Et de critiquer le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour et tous ceux qui justifient quotidiennement le droit du Hezbollah d’intervenir en Syrie.
De son côté, le député des Kataëb Elie Marouni s’est dit étonné des propos du patriarche maronite le cardinal Béchara Raï qui a accusé les camps du 8 et du 14 mars à la fois de bloquer les institutions du pays.
« Comment mettre au même titre d’égalité celui qui porte les armes et qui construit un mini Etat dans le pays au détriment du Liban, et celui qui offre des sacrifices et qui œuvre pour construire le pays. Cette équation est injuste. Je regrette qu’une grande référence ait tenu des propos pareils, et je l’appelle à revoir sa position », a dit Marouni.