28-11-2024 08:29 AM Jerusalem Timing

L’écho de Qousseir se fait entendre à Alep

L’écho de Qousseir se fait entendre à Alep

L’armée a réussi à prendre le contrôle de collines et de positions donnant sur Anadane et Heritane, des points « importants en vue des prochaines batailles.


Juste après la victoire de l’armée syrienne à Qousseir, les regards ont été braqués  sur Alep, la capitale économique de  la Syrie. Cette ville est divisée actuellement en deux, séparées par le fleuve Qoueiq entouré de snipers, avec un seul passage dans la région de Boustan elQasr, qui se ferme la nuit.

« L’écho de Qousseir » est l’appellation choisie par les rebelles de l’opposition pour leurs batailles prévues à Alep, dans une tentative de se venger de leur défaite à Qousseir. Les milices armées se préparent à la reprise du scénario à Qousseir, révèle une source sur le terrain combattant dans les rangs de l’armée syrienne. « L’opération militaire n’a pas encore débuté, mais ce qui s’est passé à Qousseir a eu une grande influence sur les milices armées », ajoute ladite source.
Les unités de l’armée syrienne ont entamé ces derniers jours des opérations de « reconnaissance » sur le front Nord-Ouest de la ville d’Alep, surtout en direction des deux localités  stratégiques Anadane et Heritane. L’objectif est d’arriver aux deux villages de Nobbol et Zahraa, assiégés par les groupes armés, pour passer enfin à l’aéroport militaire de Menning.

L’armée a réussi à prendre le contrôle de collines et de positions donnant sur Anadane et Heritane, des points « importants en vue des prochaines batailles », dit la source militaire au correspondant du quotidien assafir. A un kilomètre seulement se situe un barrage des groupes armés. 

Un fort exode a eu lieu ces derniers jours vers les régions du Nord arrivant jusqu’à la Turquie. « Ceux qui restent parmi les miliciens armés font une médiation pour éviter la guerre, et proposent de déposer leurs armes et de se remettre », révèle Assafir.  Et la source militaire d’ajouter : « Les médiateurs oeuvrent actuellement pour obtenir des engagements de notre part pour épargner ces groupes armés. Le message est clair : Celui qui dépose ses armes sera traité selon les principes judiciaires. L’Etat ne se venge pas. C’est ce qu’ils doivent comprendre ».


Parallèlement à l’exode des familles et des hommes armés, des centaines de rebelles en Syrie, la plupart appartenant aux groupes extrémistes, se mobilisent pour commencer la bataille, simultanément avec l’arrivée de voitures remplies d’armes en provenance de la Turquie. D’autres miliciens ont « semé la route menant à Heritane de mines, afin de faire obstacle à l’avancée des unités de l’armée vers le rif du Nord », rapporte une source proche des groupes rebelles.

L’armée est parvenue à sécuriser les routes de ravitaillement de ses forces après avoir sécurisé la route de l’aéroport, ainsi qu’une route séparant la campagne de Hama de la ville Assafira, qui comprend des sites militaires « sensibles ».

Pendant ce temps, des soldats chargés d’assurer la protection de l’aéroport de Menning mènent une bataille féroce, dans l’attente de l’ouverture de la route menant à cet aéroport pour sécuriser une route de ravitaillement.

En effet, de violentes batailles ont eu lieu ces deux derniers jours dans cet aéroport, assiégé par un groupe dirigé par un tchétchène nommé Abou Omar, suite à une attaque menée par des hommes armés extrémistes de deux fronts, de l’Est et du Sud-Ouest. Les miliciens ont dû en fin de compte se retirer après la mort du commandant de l’assaut Abou Talha l’Irakien. Celui-ci a été tué ainsi que 20 autres miliciens par un missile lancé par un avion de combat.

Selon l’agence de presse syrienne Sana, « plusieurs tentatives d’infiltration de terroristes ont été avortées. Ceux-ci cherchaient à prendre d’assaut la prison centrale d’Alep et l’aéroport de Menning dans le rif ».