Les services de renseignements militaires libanais ont arrêté un jordanien qui a fait des aveux dangereux
Il y a quelques jours, les services de renseignements militaires libanais ont arrêté un Jordanien lié à des groupes islamistes extrémistes, qui fournissait des armes et de l’argent à l’ALS et aux takfiris.
En effet, les renseignements militaires libanais ont arrêté un dénommé Mahmoud S. de nationalité jordanienne dans la ville de Baalbek avec en sa possession de fausses identités de réfugiés palestiniens comme Ahmed Hjeer (né en 1981).
Lors de son interrogatoire, le détenu jordanien a avoué tout d’un bloc sans crainte voire avec fierté, concernant son lien avec des groupes islamistes extrémistes armés.
Il a aussi reconnu avoir commis des «commettre des actes criminels et son implication dans des activités de groupes terroristes armés : des actes qui lui valent la peine de mort dans d’autres pays ».
Le détenu possède plusieurs sociétés immobilières – il a un DEA dans la chariaa islamique - à Qatar , aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, il dirige l'Association McKeon fondé par le jordanien Hussein Hamdan, il était membre du parti alTahrir.
Les sources ont souligné que l'enquête a rapporté que « le détenu a reconnu lors de son interrogatoire la réception de deux millions deux cent mille dollars d'un responsable du Croissant-Rouge de Qatar, le Dr Khaled Diab, qu’il devait remettre à un dignitaire religieux A.A , un résident à la ville de Bar Elias dans la Bekaa et qui appartient à l'Association «de musulmans sans frontières ».
L’enquête a révélé que « le dignitaire religieux a acheté 30 lanceurs RPG d'un montant de 900 000 $ et 300 obus à 300 $ mille dollars. Les armes en question ont été transportées vers le territoire syrien via un syrien nommé Anwar, connu sous le nom d'Abou Salah. Ce dernier a livré les armes à un certain Abou Abdullah dans la zone de Ghouta située dans la province de Damas.
Le détenu jordanien a précisé qu’il a «acheté 100 kalachnikov, en plus de boîtes de munitions du camp de Ain al-Hilweh et a payé seulement 40 mille dollars, une somme que son frère à Qatar lui avait envoyé ».
Concernant l’identité de la personne qui lui a vendu ces armes, le détenu jordanien a affirmé qu’ « il s’appelle Abou Mouhammad et qu’il était entré au camp accompagné d’un syrien Mohammed Abdullah, connu sous le nom d'Abou Hamza, sous le prétexte de la distribution de l'aide humanitaire aux personnes déplacées de la Syrie.
Et sur les moyens pour faire passer cette quantité d'armes à travers les barrages de l'armée libanaise qui encadrent le camp palestinien, des sources de sécurité ont expliqué que la plupart des caisses de secours destinés aux déplacés syriens ne sont pas inspectées en raison de leur immense quantité..
Selon certaines sources, «le détenu est entré en territoire syrien il ya environ un mois, en provenance de Turquie via le barrage frontalier de Bab al-Hawa, accompagné de cinq personnes jordanien avec pour mission le trafic des armes pour soutenir les hommes armés de l’ALS ».
Il a admis avoir combattu en Syrie dans les rangs du bataillon « le bien-aimé Moustafa » très actif à Daraa et Idlib. Puis, il est retourné au Liban pour assister en armes les groups islamistes qui combattent les alliés du régime syrien à Tripoli.
A ce titre, il a précisé qu’il a payé la somme de cinquante mille dollars américains à un dignitaire religieux salafiste très réputé dans la ville de Tripoli, afin que les partisans des combattant dans Bab alTebene poursuivre leur combat contre ceux de Jabal Mohsen. Il a précisé que la fourniture du soutien matériel et des armes est supervisé par de l'Association qatarie Sand.
Enfin, le détenu a déclaré qu’ « au début de la crise en Syrie il a décidé d'aider les rebelles autant qu'il le pouvait. Il a commencé à fréquenter le Liban depuis environ un an et demi afin de distribuer de l'aide humanitaire aux Syriens déplacés. Puis il s’est installé temporairement au Liban afin de se consacrer pleinement au soutien des rebelles. Il se déplaçait principalement entre les zones de Aramoun, Denieh et le camp palestinien d’Ain al-Helweh.
Il convient de noter que le rapport de l'enquête du détenu a été transmis au procureur de la République afin de déclencher une action en justice militaire contre lui.