Des centaines de manifestants turcs ont adopté une nouvelle forme de protestation sous le slogan « le silence est d’or".
Les manifestations se poursuivent dans plusieurs villes turques, auxquels se sont joints les travailleurs syndicats en grève et des groupes de gauche.
Des affrontements ont opposé les protestataires aux forces de sécurité et à la police dans les rues et les places des principales villes, sans que ces dernières ne parviennent à contrôler la situation. La police a arrêté des centaines de personnes, dont des éléments du parti du peuple et du parti socialiste et a perquisitionné des maisons et des bureaux de presse.
Alors que des dirigeants turcs ont menacé de réprimer violemment le mouvement de contestation, des centaines de manifestants turcs ont adopté une nouvelle forme de protestation sous le slogan « le silence est d’or », pour éviter d’être pourchassés par la police. Mais en vain, la police a mené une campagne d’arrestations contre des dizaines de manifestants.
En effet, près de 300 Turcs se sont joints à un protestataire qui a gardé le silence pendant huit heures à la place Taksim à Istanbul, en protestation à l’interdiction faite par la police de s’approcher de ladite place.
Malgré la poursuite des manifestations, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré avoir avorté un complot contre son gouvernement, et ce, « grâce à la mobilisation de ses partisans ».
S’exprimant devant le Parlement, Erdogan a dit : « Le peuple et le gouvernement ont avorté ce complot. Les rassemblements organisés par nos partisans reflètent la véritable face de la Turquie, contrairement aux manifestations organisées par des traitres et des comploteurs de l’extérieur », selon ses propres termes.
Tout en saluant les forces de police, Erdogan a considéré que celles-ci ont réussi dans l’épreuve de la démocratie, soulignant que son parti a décidé d’organiser des rassemblements grandioses à partir de vendredi prochain.