"Les forces politiques, sécuritaires et religieuses qui couvrent les agissements d’alAssir sont responsables des affrontements à Saïda".
Le président du parti populaire nassérien et l’ancien député libanais Oussama Saad a affirmé que les affrontements déclenchés mardi par cheikh Ahmad elAssir et ses partisans dans la ville de Saida étaient prémédités, ajoutant que de tels agissements « provocateurs » représentent un danger pour la paix civile à Saida et au sud.
Dans une conférence de presse tenue ce mercredi, Saad a rappelé les anciens propos d’Assir sur la prochaine explosion de la situation au Liban, et les appels de l’un de ses partisans à chasser les chiites de ladite ville.
« Les attaques de ce groupe contre les citoyens se sont multipliées récemment. Ses provocations n’ont même pas épargné l’armée libanaise », a-t-il dit, saluant la position vigilante du Hezbollah et du mouvement Amal qui a mis en échec le projet du religieux de faire exploser la situation en ouvrant le feu sur Haret Saïda.
Saad a également salué les positions des dirigeants du camp des réfugiés palestiniens à Ein elHelwé, affirmant que « le parti populaire nassérien n’a déployé aucun de ses éléments armés dans la ville, contrairement aux groupes armés du Courant du Futur, des groupes islamistes et mêmes des éléments syriens armés ».
L’ancien député de Saïda a imputé aux forces politiques, sécuritaires et religieuses qui couvrent les agissements d’alAssir la responsabilité de ce qui s’est passé, les accusant d’infliger de lourdes pertes morales et matérielles à la ville, mais aussi des pertes humaines.
Il a par ailleurs appelé à mettre fin à la politique de provocation sectaire, à protéger la diversité religieuse et politique dans la région et à faire face à ceux qui cherchent à imposer leurs propres choix à la population.
« Qu’allez-vous faire pour ne pas entrainer le pays dans le cycle du chaos américain destructeur ? Quant au parti populaire nassérien, il ne restera pas les bras croisés dans une situation pareille. Ce qui se passe à Saïda n’est pas isolé de ce qui se passe sur la scène libanaise, et est lié aux évènements en Syrie », a-t-il conclu.