23-11-2024 02:57 AM Jerusalem Timing

Sleiman n’a pas le droit d’outrepasser le ministère des Affaires étrangères

Sleiman n’a pas le droit d’outrepasser le ministère des Affaires étrangères

Sleiman trouve que "plusieurs aspects du memo du 14-Mars expriment les craintes des Libanais".

Le président libanais Michel SouleimaneDes sources haut placées au ministère des Affaires étrangères ont indiqué que le président de la République, Michel Sleiman, n’a pas le droit d’outrepasser les prérogatives du chef de la diplomatie, estimant que la remise d’un mémorandum au Conseil de sécurité contre les "violations syriennes" ne passe pas par le chef de l’Etat mais par le ministre des Affaires étrangères, puis par le représentant du Liban aux Nations unies.

«Peut-être que Sleiman croit être un président de la période pré-Taëf, avec des prérogatives complètes», soulignent ces sources, avant d’ajouter: «Le document remis par Sleiman au représentant de Ban Ki-moon au Liban n’est ni un mémorandum, ni une plainte, car il n’a pas le droit de le faire. La feuille qu’il a remis à M. Derek Plumbley est une sorte de notification.»

Sleiman trouve que «plusieurs aspects du memo du 14-Mars expriment les craintes des Libanais»

Sur un autre plan, le quotidien panarabe AlHayat a rapporté que le président de la République, aurait informé les membres de la délégation du 14-Mars qui lui ont remis mardi au palais de Baabda le mémorandum de cette coalition, que «les développements dans le pays commencent à mettre en danger le pacte social entre Libanais.»

Selon des sources proches de la délégation, M. Sleiman aurait estimé que «le mémorandum, dans certains de ses aspects, exprime les inquiétudes des Libanais», faisant état de l’implication «à des degrés divers» de parties libanaises dans le conflit syrien.

Le chef de l’Etat a souhaité que la mission du Premier ministre désigné, Tammam Salam, soit facilitée, car «le temps n’est pas dans l’intérêt du Liban».

Commentant ses dernières prises de positions. M. Sleiman a déclaré: «Je continuerais à faire preuve de sincérité avec les Libanais, n’en déplaise à ceux qui ne sont pas contents».

M. Sleiman a déclaré qu’il respecterait la décision du Conseil constitutionnel au sujet de son recours en invalidation de la prorogation du mandat du Parlement. Il pense que les choses se dirigent vers «l’entrée en vigueur de la loi sur la prorogation». «Il faudra nous consacrer, après cela, à la formation du gouvernement et je n’accepterais pas une formule qui ne jouirait pas de la confiance d’une majorité parlementaire», a-t-il dit, avant de conclure: «Toutefois, nous ne pouvons plus attendre longtemps».

Al Akhbar+ Al Hayat+ Mediarama