28-11-2024 07:34 AM Jerusalem Timing

Le danger des extrémistes en Syrie nous rappelle celui des afghans arabes

Le danger des extrémistes en Syrie nous rappelle celui des afghans arabes

C’est ce qu’a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

Russie/BogdanovLe vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, qui est également l’envoyé spécial du président Vladimir Poutine au Moyen-Orient, a déclaré que son pays était opposé à l’intervention de toutes les parties dans le conflit syrien.

«C’est notre position et nous l’avons exprimé à plusieurs reprises a-t-dit avant d’ajouter: «J’ai rencontré au Liban le secrétaire général du Hezbollah qui m’a dit qu’il n’avait aucune intention d’intervenir en Syrie. La crise syrienne a commencé il y a deux ans et le parti ne s’est impliqué que très récemment (…) Il m’a expliqué que l’intervention a eu lieu lorsque les rebelles syriens sont arrivés aux portes de Damas. Des milliers de combattants, bien armés, avec dans leurs rangs des jihadistes étrangers. Le Hezbollah a étudié la situation et a estimé qu’il existe un danger réel que Damas tombe. Alors il a décidé d’entrer dans la bataille pour aider ses amis et ses alliés».

Et M. Bogdanov de poursuivre: «J’ai expliqué à M. Nasrallah que le président Michel Sleiman était venu à Moscou, au début de l’année, pour défendre la déclaration de Baabda et la politique de distanciation, appuyée par toutes les parties libanaises. M. Nasrallah m’a répondu: ‘Le Hezbollah s’est engagé à respecter la déclaration de Baabda mais lorsqu’il a vu ce qui se passe sur le terrain, où des combattants partent du Liban vers la Syrie, il a réalisé que la déclaration était quelque chose et la réalité sur le terrain une toute autre chose. De plus, les rebelles s’apprêtaient à célébrer leur victoire à Damas. Alors, l’intervention de nos combattants était devenue nécessaire’».

Selon M. Bogdanov, «il est difficile de contrôler tout conflit qui prend une dimension religieuse». «Les combattants qui partent en Syrie vont revenir dans leurs pays et ils constituent un danger qui rappelle celui des afghans arabes, a ajouté le diplomate. Nous possédons des informations selon lesquelles 300 combattants du Nord du Caucase se battent aujourd’hui en Syrie. Aussi, nous ne cessons de répéter que nous sommes tous confrontés à la propagation des activités terroristes et nous devons nous dépêcher de trouver une solution politique à la crise», a conclu M. Bogdanov.

Al Hayat + Mediarama