08-11-2024 01:26 AM Jerusalem Timing

La Ghouta Orientale sur la voie de Qousseir.

La Ghouta Orientale sur la voie de Qousseir.

Les miliciens appellent au secours. Les hauteurs de Halabone entre les mains de l’armée. Ce fut un "jour noir" à Sakhour à Alep .Des tracts pour un Etat islamique à Homs.

Depuis la fin de la sécurisation de Qousseir, dans la province de Homs, la pression militaire de l’armée gouvernementale s’est renforcée sur la Ghouta Orientale.

Une rue de la Ghouta orientaleSituée dans la province Est de Damas, avec pour Douma comme localité centrale, et connu pour ses beaux vergers , elle a été  occupée par les miliciens depuis janvier 2012.

A partir de septembre 2012, elle est devenue la base à partir de laquelle l’assaut de Damas, baptisé « le volcan de Damas » a été lancé. Sans réaliser à ses fins.

Le mois d'avril dernier, elle avait été reprise par l'armée régulière, mais pas pour longtemps. Le mois suivant, la milice de l'Armée syrienne libre (ASL) l'avait reconquise.

Depuis la chute de Qousseir, plus de 15 localités et villages sont tombés entre les mains de l’Armée arabe syrienne (AAS), et l’étau se resserre de plus en plus autour des miliciens, dont la plupart appartiennet à la Brigade de l'Islam de l'ASL.

D’autant plus que l’armée régulière y a imposé un siège presque hermétique. C'est la libération de la localité de Otayba qui a porté un coup  fatidique aux rebelles.

Cris de secoursLes miliciens de l'ASL ( Brigade de l'Islam) s'entrainant dans une base de la Ghouta orientale le mois de janvier dernier

Dès lors, les miliciens assiégés dans la Ghouta crient au secours.

Ce qui ressemble beaucoup à ce qui s’était passé avec les insurgés de Qosseir, quelques jours avant se sécurisation.
«  Cela fait depuis plusieurs semaines que nous vous disons que la Ghouta est en danger. Mais personne ne bronche. attendez-encore pour que le siège nous achève », écrit l’un des miliciens qui se fait appeler Abou Salem AlMouhajer ( AlMouhajer, l’immigré est l’appellation donnée aux miliciens son syriens).

Un autre insurgé se présentant sous le patronyme Ash-Shammari, et qui se trouve dans la Ghouta indique pour sa part : «  le siège de la Ghouta est plus difficile que celui de Qousseir. Car Qousseir a une issue sur le Liban alors que la Ghouta est fermée des quatre côtés ».
Et d’ajouter : «  nous nous sommes réveillés tard sur un siège qui a fermé les lignes d’approvisionnements qui passaient par Otayba et qui alimentait toute la Ghouta, les banlieues sud de Damas, ainsi que la Ghouta occidentale aussi ».
Avant de conclure : «  si les moudjahidines ne font pas attention au  danger que représente cette situation dans la GhouLes miliciens dans la Ghouta orientaleta orientale et n’assurent pas une ligne d’approvisionnement ouverte, un nouveau Qousseir se profile ».
Un autre insurgé du front Al-Nosra, Jaafar Shami, qui semble quant à lui à l’extérieur de la Ghouta, a écrit : « Ayez pitié pour les moudjahidines de la Ghouta si vous ne leur portez pas un coup de main, personne ne sait ce qu’il adviendra d’eux »
Et le jihadiste saoudien Seif el-Islam a suivi le pas : «  La Ghouta agonise... accours à son aide, moudjahid ».

La conquête de Halabone

Toujours dans la province de Damas, l’armée syrienne a pu réaliser un exploit militaire important en reprenant leur contrôle de la région stratégique de Halabone.

Située dans la région AlTall, dans la série de montagnes qui atteignent parfois les 1.800 mètres de hauteur, cette localité relie les frontières libanaises aux localités de Zabadané, Sergaya, en passant par Bloudane vers la vallée du fleuve deHalbone (spécial Almanar) Barada.

Des sources militaires syriennes ont assuré pour la chaine d’AlManar que les miliciens sont désormais assiégés dans leurs repères et dans les cavernes sans aucun espoir d’obtenir de l’aide.

Toutes les lignes d’approvisionnements leur ont été coupées.  

 

Alep : Jour Noir

Nouveau bilan de la bataille de Sakhour-Sleimane l’Aleppin, baptisée désormais de « Jour noir » par les miliciens: ce sont plus de 90 d'entre eux qui ont été tués, et non 60.

Quartier Sakhour d'AlepSelon Syria Truth, ils ont été abattus en moins de deux heures, dont 20 d’un seul coup alors qu’ils tentaient de s’infiltrer dans les régions contrôlées par l’armée régulière, en l'occurrence le quartier Sleimane Al-halabi ( l'Aleppin). 25 autres ont été abattus à proximité du Pont Sakhour, 21 autres à proximité de l’école industrielle Salihine, et 33 autres à la place Chaar, et 14 autres dans le quartier Dawar-Halawaniyyé.
De plus, sur la place Gondole, l’AAS a détruit trois pickups, tuant et blessant 31 miliciens, et détruisant un véhicule qui transportait une pièce d’artillerie anti aérienne de type 23mm.

Rues d'AlepLe site dit tenir ses informations à partir des premiers communiqués sur Facebook des milices qui combattent sur place dont entre autre la Brigade Tawhid. Mais il a signalé avoir constaté qu’après avoir écrit dans un premier temps que les tués sont des rebelles, cette milice a changé la teneur de ses communiqués ultérieurs, pour dire que des civils figurent parmi les tués.

Syria Truth assure aussi que l’aviation syrienne a bombardé un convoi  de camions de plusieurs tailles transportant apparemment des armements, et ce sur le chemin menant du village Tounayba (à 4 Km au sud-ouest de l’aéroport Mennegh). Il y est question de 11 véhicules qui ont été détruits totalement ou partiellement.

Un porte-parole de l'armée régulière a assuré pour le correspondant de la chaine de télévision AlManar dans le quarteir Sleimane Al-Halabi que les forces gouvernementales ont tendu plusieurs embuscades aux miliciens sur tous les fronts à travers lesquels ils voulaient investir le quarteir , tuant et blessant des dizaines d'entre eux.

A QabouneA Damas, la bataille bat son plein au nord-est, et plus précisément dans le quartier AlQaboune, bastion des insurgés. Selon Asia News, un obus jeté par les rebelles s'est abattu sur un bus transportant , tuant et blessant ses passagers.

4 personnes ont été identifiés parmi les tués, dont une femme.

 Et selon l'Obsevratoire syrien des droits de l'homme, 3 enfants ont été tués dans un bombardement de l'armée régulière. 

Des miliciens tués à Lattaquié ( Asia News)A Lattaquié, rapporte l’agence Asia des miliciens du Front al-Nosra de différentes nationalités, dont des qataris et des Turcs ont succombé dans des attaques de l’armée régulière contre leurs repères dans les villages Soukkariyé et Kalass dans la province.

A Deraa, 4 miliciens ont été tués dabs un pilonnage de l'AAS contre leur position dans le village Ankhel 

Alors qu’à Deir Ezzor, les repaires des miliciens dans les villages situés aux alentours de l’aéroport ont été les cibles d’attaques de la part des forces gouvernementales   

Des tracts pour l’Etat islamique

Dans la ville de Homs, des tracts sont distribués à la sortie de la prière  dans les mosquées en appelant à l’instauration du califat islamique.

Certains tracts, signés du Hezb-et-Tahrir (Parti de la libération), a tendance islamiste rigoriste et qui était interdit en Syrie dans le passé, ont réclamé «  la mise en application totale de l’Islam, dans toutes ses lois ».
Les tracts distribués à Homs

Quant au second tract, signé par «  les partisans du Hezb-et-Tahrir », il est intitulé «  Ensemble pour instaurer l’Etat du califat rachidite » (en référence aux quatre premiers gouverneurs musulmans après le décès du messager de l’Islam).
Un troisième tract est en revanche signé par le front al-Nosra. S’adressant «  à nos chers et bons habitants », le papier énumère les vices de l’État civil, ses lacunes, ses carences, ainsi que les dangers encourus par les peuples à cause de la démocratie.

 

Version AFP-OSDH

Trois enfants ont été tués samedi et un bus a été touché dans le quartier de Qaboun, dans l'est de Damas, pilonné pour le quatrième jour consécutif par l'armée syrienne, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
   "Trois enfants d'une même famille ont été tués dans la nuit par des bombardements au mortier sur Qaboun", précise l'organisation, qui s'appuie sur un important réseau de militants et de sources médicales.
   Mercredi, les troupes gouvernementales, appuyées par le Hezbollah libanais, avaient lancé une campagne pour écraser les poches rebelles à Damas et ses environs, concentrant leur puissance de feu sur le nord et l'est de la capitale.
   Samedi, Qaboun était violemment bombardé, selon l'OSDH, qui fait également état de "combats à la périphérie du quartier" et dans le secteur voisin de Barzé.
   "L'Armée syrienne libre (ASL, principale faction de la rébellion) a fait face à une infiltration des forces du régime dans Barzé", explique de son côté le réseau de militants anti-régime de la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS).
   Dans l'après-midi, un bus transportant des passagers a été touché à Qaboun et plusieurs personnes ont été tuées ou blessées, rapporte l'OSDH.
   Dans le nord-est de la capitale, la place des Abbassides, un des principaux points de repères de Damas, a été atteinte par deux tirs de mortiers blessant plusieurs personnes, selon l'OSDH.
   Dans la nuit, des affrontements ont également été signalés à la périphérie des quartiers de Jobar (est) et de Hajar Al-Aswad (sud).
   Dans le nord du pays, l'aviation a mené à l'aube des raids sur les abords de l'aéroport de Mennegh que les rebelles tentent de prendre depuis des mois, ajoute l'OSDH.
  
Par ailleurs, des insurgés à Alep (nord) ont annoncé sur Facebook le début à l'aube d'"une nouvelle bataille pour libérer des quartiers de l'ouest" de cette grande ville du nord de la Syrie, d'où sont bombardés les quartiers rebelles.
   Plusieurs groupes rebelles armés, comme les bataillons Ahfad al-Rassoul, al-Tawhid, al-Farouk et Souqour al-islam participent à cette bataille, "livrée notamment dans la région d'al-Rachidine dans le nouvel Alep", a indiqué à l'AFP un militant du Centre de presse d'Alep, Mohammed.
   Selon lui, "un incendie s'est déclaré dans le bâtiment des recherches scientifiques, après son pilonnage par les rebelles".
   Dans la région de Homs, dans le centre du pays, la ville de Tal Kalakh proche de la frontière libanaise a été soumise depuis l'aube à "des bombardements intenses, avec des tentatives du régime de la prendre d'assaut depuis le nord", selon la CGRS.
   Dans cette région, les forces du régime avaient pris le 5 juin, avec l'aide déterminante du Hezbollah chiite libanais, le bastion rebelle de Qousseir.
  
Le régime tente de reprendre également la ville de Rastane ainsi que la Vieille ville de Homs, qui sont contrôlés par les rebelles, selon l'Observatoire.
   Vendredi, 100 personnes ont péri dans les violences à travers la Syrie, selon un bilan de l'OSDH.