22-11-2024 05:14 AM Jerusalem Timing

Hollande: pas de solution politique sans pression militaire

Hollande: pas de solution politique sans pression militaire

Les Amis de la Syrie ont villipendé le rôle négatif du Hezbollah et de l’Iran dans la crise syrienne


Le président français François Hollande, en visite à Doha, s'est félicité de l'issue de la réunion des Amis e la Syrie qui, selon lui, a permis "d'établir une ligne: soutenir l'opposition syrienne".

Il a précisé que les onze États qui ont participé à la réunion ont décidé  «de renforcer les moyens de soutien pour garantir le processus de transition en Syrie.

Hollande a  demandé "le retrait de certaines puissances étrangères de ce pays" faisant allusion au Hezbollah et à l'Iran,  et "de se rendre à la Conférence de Genève 2 pour trouver une solution politique à la crise syrienne".

Dans ce contexte, des sources françaises bien informées ont révélé que  Hollande a souligné à Qatar qu' "il n'y aura pas de solution politique sans pression militaire sur le gouvernement syrien".

Les sources ont ajouté que selon Hollande "Assad ne négociera pas s'il se sent fort et l'opposition ne participera pas aux négociations si elle estime qu'Assad est plus  fort qu'elle". 

Au niveau des relations bilatérales entre la France et le Qatar , le président français s'est félicité des "excellentes relations" liant les deux pays .

"En raison des investissements financiers  énormes qu'injectent le Qatar  en France, des débats fréquents ont éclaté à Paris, toutefois,ces contributions financières sont bienvenue, mais nous esperons qu'elles ne se  limitent pas au secteur de l'immobilier ou de sport" a décaré Hollande.

Et de souligner que "son pays bénéficie d'un   grand nombre d'industries et de beaucoup de services, qui pourraient être des fonds nationaux".


Les Amis de la Syrie vilipende le Hezbollah et l'Iran

Les principaux pays soutenant l'opposition syrienne ont décidé  d'intensifier leur aide aux forces armées de l'ASL pour inverser le rapport de forces sur le terrain en sa faveur avant la tenue d'une conférence de paix à Genève.

 Au terme d'une réunion à Doha, les onze pays amis de la Syrie, dont les Etats-Unis, la France ou la Grande-Bretagne, ont annoncé avoir décidé "une aide urgente en matériel et en équipements" aux miliciens de l'ASL  afin de leur permettre de faire face aux "attaques brutales du régime". Ils ont précisé que chaque pays aiderait à la rébellion "à sa manière", contournant ainsi l'épineuse question de l'aide militaire directe que plusieurs pays occidentaux refusent de fournir. Jusqu'à présent, le gros de l'aide militaire provient de l'Arabie saoudite et du Qatar.

Les participants ont souligné dans leur communiqué final que "toute aide militaire sera canalisée" par le Haut conseil militaire syrien relevant de l'Armée syrienne libre (ASL), principale faction de l'opposition armée, afin qu'elle ne tombe pas entre les mains des groupes extrémistes.

 Le chef de la diplomatie du Qatar, soutenant activement l'opposition, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, a en outre affirmé que les participants à la réunion avaient pris "des décisions secrètes" pour modifier l'équilibre des forces sur le terrain. Cheikh Hamad a indiqué que neuf des onze pays participants étaient d'accord sur l'apport d'aide militaire à l'ASL. 

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague avait déclaré avant la réunion que son pays n'avait "pas pris la décision" d'armer la rébellion syrienne.

Laurent Fabius a annoncé que Paris avait envoyé des traitements anti gaz sarin "qui peuvent protéger un millier de personnes".

 Les Amis de la Syrie vont "chacun à sa façon (...) augmenter la portée et l'ampleur de leur assistance à l'opposition politique et militaire", a déclaré pour sa part le secrétaire d'Etat John Kerry, sans préciser si son pays allait fournir des armes à la rébellion. Mais il a estimé que les rebelles avaient besoin d'un soutien accru "afin de se rendre à Genève" et de renverser "le déséquilibre sur le terrain", où le régime a récemment enregistré des progrès.

Il a souligné que son pays continuait d'appuyer la tenue de la conférence internationale Genève 2 visant à trouver une solution politique au conflit .

De son côté, cheikh Hamad a estimé qu'un règlement politique "ne peut être réalisé qu'en établissant un équilibre sur le terrain pour que le régime accepte de négocier".

 Selon une source diplomatique occidentale, le chef d'état-major de l'ASL, le général Sélim Idriss, avait présenté "une liste de demandes sur les armes". Ces demandes "ont été en grande partie agréées", a déclaré une source diplomatique occidentale ajoutant que "tout le monde va aider et va aider mieux" et qu'il fallait s'attendre à "un saut qualitatif et quantitatif important".

Le porte-parole de l'ASL, Louaï Moqdad, avait annoncé vendredi que l'ASL avait reçu récemment de l'étranger des armes "modernes" susceptibles de "changer le cours de la bataille", notamment des armes anti-aériennes et anti-chars.

Les Amis de la Syrie ont d'ailleurs dénoncé dans leur résolution finale "l'intervention des milices du Hezbollah et des combattants d'Iran et d'Irak, qui aident le régime à réprimer le peuple syrien", et exigé "que ces combattants quittent la Syrie immédiatement". Ils ont invité "l'Irak et le Liban à protéger activement leurs frontières" pour prévenir l'entrée de "combattants et équipements" qui accentueraient la tension dans la région.

 "Le Hezbollah a joué un rôle terriblement négatif notamment dans l'attaque de Qousseir. Nous ne sommes absolument pas d'accord pour l'internationalisation du conflit", a dit le chef de la diplomatie française lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion.

"Nous voulons que le Liban soit à l'écart du conflit syrien mais nous ne voulons pas qu'il y ait des actions terroristes de la part du Hezbollah. C'est la raison pour laquelle la France a pris position avec d'autres pays d'Europe pour inscrire la branche militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes", a expliqué M. Fabius.