Saad Hariri se basait donc sur les prévisions de son allié qui n’ont jamais été pertinentes dans le passé.
L’ancien Premier ministre, Saad Hariri, avait l’air très énervé et tendu à cause des développements de la situation depuis la chute de la ville de Qoussair, le 5 juin dernier, Selon un de ses visiteurs qui l’a rencontré en Arabie saoudite. C’est ce que rapporte l’un de ses visiteurs qui l’a rencontré en Arabie saoudite.
Cet agacement est dû au fait que l’un des alliés de Hariri, jouissant d’une intelligence stratégique, l’a convaincu de la nécessité de proroger le mandat du Parlement car les développements sur le terrain en Syrie sont dans l’intérêt du Courant du futur et de ses alliés. Et dans un an et demi, le Moustaqbal pourra remporter des sièges électoraux dont il ne rêvait jamais, non seulement au Mont-Liban mais aussi à Baablek, Hermel, Zahrani et Bint-Jbeil.
Saad Hariri se basait donc sur les prévisions de son allié qui n’ont jamais été pertinentes dans le passé. Il s’est laissé convaincre par la théorie «du marécage de Qoussair», dans lequel le Hezbollah va s’embourber et qui saignera le régime syrien, comme le répétaient ses députés sur les écrans de télévision.
Mais Fouad Siniora venait à peine de conduire son bloc parlementaire sur la voie de la prorogation –conformément aux instructions de Hariri- que le bastion de Qoussair, à partir duquel les fils idéologiques de Khaled Daher devaient s’élancer vers Homs et Damas, pour imposer de nouveaux rapports de force sur le terrain, tombait.
Saad Hariri a alors réalisé que les choses sont revenues non seulement à la case départ, mais en deca du point zéro. Ceux qui ont rencontré Hariri après «la libération de Qoussair des groupes armés», sont revenus avec une seule impression: l’homme est extrêmement tendu. Si les élections avaient eu lieu à la date prévue, il aurait pu tirer profit de la forte mobilisation contre le Hezbollah pour son implication en Syrie, pour tenter de préserver les rapports de force actuels. Toutefois, le report des élections, avec la chute du bastion des rebelles et leur défaite à Qoussair, permettra au Hezbollah de surmonter les répercussions des événements et d’éviter la fitna sunnite-chiite, et de changer de stratégie.
Le plus bizarre est que malgré «les découvertes» de Hariri aussi bien concernant le Hezbollah que les développements sur le terrain en Syrie, favorables au régime, le Moustaqbal n’a pas révisé ses méthodes de travail.
Pratiquement, il y un camp politique, comprenant essentiellement le Hezbollah et le Courant patriotique libre, qui tirent les enseignements de leurs erreurs, et un autre camp qui se contente de se balancer au gré des changements régionaux.
source: mediaramalb