C’est ce qu’a estimé un analyste politique koweitien.

" L’émir du Qatar Hamad Al-Tani se retire moins pour des raisons de santé que pour des problèmes d'acceptabilité auprès de ses paires"! a déclaré Ayad al Menaa, analyste koweitien des questions internationales dans une interview à la chaine de télévision Al Alam.

" Les relations du Qatar avec les membres du Conseil de coopération du golfe Persique surtout l'Arabie saoudite sont critiques. En l'absence de Hamad Al Thani, l'Arabie Saoudite verra son rôle renforcé", a-t-il dit.

Interrogé sur les capacités de Tamim à gérer le Qatar, l'analyste a fait état "d’importantes relations entretenues par  Tamim au sein de l'appareil politique et administratif du pays: Il entretient de liens solides depuis longtemps avec les institutions du pouvoir".

"En termes de politique étrangère, je ne crois pas qu'il y ait un changement fondamental car la politique étrangère regarde surtout les intérêts du Qatar mais il va sans dire que l'ère de Tamim verra une plus grande convergence au sein du CCGP (conseil de coopération du Golfe : ndlr).

L'Arabie saoudite en profitera pour se hisser au rang de pionnier et prendre les rênes du commandement arabe".

Lundi après midi, Hamad Al Thani a officiellement annoncé son abdication au profit de son fils Tamim et a appelé les Qataris à prêter allégeance à son successeur.

Mais ce départ ne va pas sans faire de dégâts : le puissant premier ministre Hamad Ben Jassem qui gère l'argent du gaz et qui est à l'origine de grands projets d'investissement va lui aussi s'effacer de la scène et partir à Londres....

La passation du pouvoir dans des Emirats du Golfe Persique est un fait inédit dans la mesure où les émirs sont de grands chefs tribaux et qu'ils ne quittent le pouvoir qu'en cas de coup d'Etat ou de décès!