Raison invoquée: il est financé par l’Autorité palestinienne.
Les autorités d’occupation israéliennes ont ordonné la fermeture temporaire d’un théâtre à l’est de Jérusalem occupée, l’empêchant d’accueillir le festival de marionnettes pour enfants, ont déclaré la police israélienne et le directeur du théâtre.
Le théâtre Hakawati a placé des affiches sur ses fenêtres pour annoncer qu’il était fermé du 22 au 30 juin, suite à la réception d’un ordre du ministre israélien de la Sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovitch, au motif que son parrainage alléguée par l’Autorité palestinienne (AP) était illégal.
"Aharonovitch a décidé vendredi de fermer le théâtre Hakawati pendant une semaine parce que ses activités étaient organisées sous les auspices de l’Autorité palestinienne," a déclaré à l’AFP le porte parole de la police d’occupation Luba Samri.
Le metteur en scène Mohammed Halayiqa a condamné la décision qu’il a qualifiée de «honteuse», affirmant que l’AP n’a pas participé au Festival international de marionnettes, destiné aux enfants, et qui a été financé par des dons provenant de l’étranger.
«Les services de sécurité israéliens m’ont convoqué jeudi et vendredi pour me poser des questions sur la source du financement", a-t-il déclaré à l’AFP.
«Leurs sources, disaient-ils, leur avaient indiqué qu’il était financé par l’Autorité Palestinienne, et on m’a remis une ordonnance de fermeture du théâtre pour cette semaine, ce qui empêche le déroulement du festival."
Halayiqa a expliqué que le personnel avait fait de gros efforts pour décorer le théâtre en particulier pour les enfants, et il a insisté auprès des services de sécurité israéliens sur le fait que le festival n’avait absolument aucun lien politique.
C’est la première fois que le théâtre Hakawati se ferme pour une telle durée depuis son ouverture il y a près de 20 ans, a déclaré Halayiqa, ajoutant qu’il ferait appel au tribunal.
Une porte-parole du ministère israélien de la sécurité intérieure a prétendu que "e théâtre a été fermé car il fonctionne sous les auspices de l’Autorité palestinienne, sans l’autorisation requise par la loi d’occupation.
Avec Mounadil Djazairi