"Comment peuvent-ils, dès lors, comparer le périmètre de sécurité d’al-Assir aux deux appartements habités par des partisans de la Résistance, dont l’un était inoccupé plusieurs jours avant la bataille de Abra".
Des milieux du 8-Mars ont noté que le communiqué des anciens Premiers ministres comportait «plus d’une lacune politique, la plus grave étant le fait d’avoir adopté le discours salafiste-takfiriste sous la bannière duquel a combattu cheikh Ahmad al-Assir et est entré en confrontation avec l’armée, ainsi que l’allusion aux tentatives répétées de placer l’armée face aux musulmans sunnites».
Il semble que l’esprit de Fouad Siniora ait dominé ce communiqué, surtout dans sa partie «liant le démantèlement du périmètre de sécurité d’al-Assir à l’évacuation desdits appartements du Hezbollah».
Les mêmes sources estiment que cette partie du communiqué «est en contradiction avec les propos des anciens Premiers ministres appuyant l’armée, lui assurent une couverture et mettant en garde contre la fitna entre les musulmans, car elle prend à son compte l’allégation selon laquelle l’armée est coupable de discrimination entre les régions et les communautés».
«Les anciens Premiers ministres ont commis cette faute, d’autant que trois d’entre eux appuient la Résistance et les déclarations ministérielles de cinq d’entre eux, y compris Saad Hariri, évoquent la Résistance, ajoutent les milieux précités.
«Comment peuvent-ils, dès lors, comparer le périmètre de sécurité d’al-Assir aux deux appartements habités par des partisans de la Résistance, dont l’un était inoccupé plusieurs jours avant la bataille de Abra».
Les mêmes milieux craignant une généralisation du discours sur le «désenchantement sunnite» par la bouche des anciens Premiers ministres, ce qui contribuera à exacerber les tensions et à renforcer cet état d’esprit cultivé depuis des années dans la rue sunnite.» «Cela n’aide pas à réaliser ce à quoi ont appelé les anciens chefs de gouvernement, à savoir l’attachement à la convivialité islamo-chrétienne et inter-musulmane, la préservation de la paix civile, le rejet de la fitna entre les frères sunnites et chiites», commentent les mêmes milieux.
Le chef du pari al-Ittihad, Abdel Rahim Mrad, a jugé «compréhensible que de telle positions soient exprimés par Fouad Siniora et Saad Hariri, mais il est étonnant que des hommes tels que Salim Hoss, Omar Karamé et même Najib Mikati l’agréent.» «Il semble que c’est la logique de Fouad Siniora qui l’ait emporté», a-t-il dit.
As Safir + Mediarama