"Si cela est nécessaire, nous sommes prêts à les envoyer"
Moscou est toujours prêt, si besoin, à envoyer ses casques bleus sur le plateau du Golan, a déclaré mercredi devant les journalistes à Genève le représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient et vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.
"Nous l'avons proposé. Si cela est nécessaire, nous sommes prêts à les envoyer", a dit le diplomate.
Et de rappeler qu'à l'heure actuelle, les soldats de la paix des Fidji étaient déployés à la ligne de désengagement entre l'entité sioniste et la Syrie.
L'Autriche avait annoncé début juin son intention de se retirer de la "zone tampon" entre la Syrie et l'entité sioniste, en motivant sa décision par la "menace inadmissible" pesant sur la vie de ses casques bleus déployés dans cette région. Le président russe Vladimir Poutine a indiqué que la Russie était prête à remplacer les casques bleus autrichiens, mais a souligné que cela pourrait se faire uniquement sur demande de l'Onu et à condition que les pays de la région l'acceptent.
Le porte-parole de l'Onu Martin Nesirky a expliqué toutefois que l'accord de désengagement et le protocole signés entre la Syrie et l'entité sioniste n'autorisaient pas la participation des membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu aux opérations onusiennes dans le Golan.
Une révision du mandat de la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement sur le plateau du Golan (FNUOD) implique l'accord des deux parties en conflit, notamment de l'entité sioniste et de la Syrie.
Les autorités syriennes ont salué l'initiative de Moscou, alors que le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Zeev Elkin, a fait remarquer que la présence de casques bleus russes dans le Golan était impossible pour des raisons juridiques.
Moscou estime pour sa part que les arguments de l'impossibilité de l'envoi de casques bleus russes sur le plateau du Golan relevaient des réalités d'il y a quarante ans, et qu'un nouveau protocole pourrait être signé si les parties y tenaient.
La semaine dernière, Daniel Meron, haut fonctionnaire du ministère israélien des Affaires étrangères chargé des relations avec l'Onu et les organisations internationales, n'a pas exclu une modification du mandat de la FNUOD, compte tenu de la nouvelle donne dans la région. Il n'a cependant pas précisé en quoi cette modification pourrait consister.