Fortement embarrassé par l’agression d’al-Assir contre l’Armée, le futur et le 14-Mars tentent de détourner l’attention du véritable problème, en répandant des rumeurs sur le rôle présumé du Hezbollah dans les combats de Abra.
Le Liban est tiraillé par deux discours antagonistes: celui de l’apaisement et de la détente, et celui de la subversion et de l’exacerbation des tensions politiques et sectaires.
Fortement embarrassé par l’agression d’Ahmad al-Assir contre l’Armée libanaise, le Courant du futur et certaines personnalités du 14-Mars tentent de détourner l’attention du véritable problème, en répandant des rumeurs sur le rôle présumé du Hezbollah dans les combats de Abra, et des informations sur «des violations», des «arrestations arbitraire» etc…
L’objectif est de faire passer le bourreau pour la victime et de faire oublier que 17 militaires de l’armée ont été tués par des miliciens endoctrinés et couverts politiquement par le Courant du futur, et, plus grave encore, de perpétuer le discours d’al-Assir sur «le désenchantement des sunnites» et les «injustices qu’ils subissent».
Pourtant, les principaux notable sunnites de Saïda, comme l’ancien député Oussama Saad, l’ancien président de la municipalité Abdel Rahman al-Bizri et l’imam Maher Hammoud, refusent ce discours qui contribue à entretenir une tension entre sunnites et chiites, qu’ils jugent artificielle.
Face à ce discours subversif, le Hezbollah a choisi la détente. Selon certaines informations, le parti a évacué un des appartements habité par ses partisans à Abra -acheté en 1997. Le second appartement reste habité par une famille.
De son côté, le président du Parlement, Nabih Berry, essaye de relancer la vie politique, partant du principe que le seul moyen de sortir de la logique de la rue et des dangers qu’elle comporte, est de revenir aux institutions.
Le chef du législatif a convoqué une séance plénière de trois jours, lundi 1er juillet, qui sera consacrée à l’examen des projets et propositions de lois figurant à l’ordre du jour.
M. Berry a par ailleurs insisté, dans le cadre de la rencontre hebdomadaire du mercredi avec les députés, sur la nécessité de former un gouvernement le plus tôt possible, à la lumière des derniers événements sécuritaires. Il a affirmé avoir exprimé cette position au Premier ministre désigné, Tammam Salam, lors de leur dernière rencontre à Aïn el-Tiné.
M. Berry envisagerait, aussi, un remaniement de la composition de la sous-commission parlementaire chargée d’élaborer une nouvelle loi électorale, de manière à y inclure d’autres députés et des ministres.
Pour sa part, l'ancien Premier ministre, Saad Hariri, a passé mercredi une série d'appels téléphoniques aux hauts responsables, pour discuter de la sécurité à Saïda et de la formation du nouveau gouvernement.
Selon un communiqué publié par son bureau de presse, M. Hariri s'est entretenu avec le président de la République Michel Sleiman, le président Nabih Berry, l'ancien Premier ministre et chef du bloc du Futur Fouad Siniora, la députée Bahia Hariri et le commandant en chef de l'Armée libanaise, le général Jean Kahwaji.
M. Hariri a également contacté le Premier ministre désigné, Tammam Salam, avec lequel il s'est penché sur les démarches en cours pour la formation du gouvernement.
Mediarama