La contestation à Istanbul, coeur de la fronde, s’est apaisée mais les manifestations se poursuivent dans la capitale.
La police antiémeute turque a tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de canons à eau tard jeudi dans le centre d'Ankara pour disperser des centaines de manifestants antigouvernementaux, procédant à quatre arrestations, ont indiqué des témoins et les médias.
L'intervention de la police s'est produite dans le quartier résidentiel de Dikmen, théâtre d'accrochages depuis plusieurs semaines entre manifestants et les forces de l'ordre depuis le début, le 31 mai, de la fronde contre le régime d’Erdogan, au pouvoir depuis 2002.
"Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, ont conspué le gouvernement et n'ont pas voulu se disperser jusqu'à tard dans la nuit", a expliqué à l'AFP un manifestant.
Les manifestants ont érigé des barricades sur une artère routière empêchant la circulation et poussant la police à disperser la foule, selon la chaîne d'information NTV qui a fait état de quatre manifestants arrêtés.
Depuis le début manifestations quatre personnes sont mortes -- trois manifestants et un policier -- et près de 8.000 autres ont été blessées, selon le dernier bilan du syndicat des médecins turcs.
La contestation à Istanbul, coeur de la fronde, s'est nettement apaisée mais les manifestations se poursuivent dans la capitale et la police procède quasi quotidiennement à des interventions dans la nuit.
La répression de la contestation par la police turque a suscité de nombreuses critiques dans le monde et terni l'image du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui l'a ordonnée.