24-11-2024 07:23 PM Jerusalem Timing

Irak: dix morts dans des violences à Fallouja

Irak: dix morts dans des violences à Fallouja

Double attentat contre la milice Sahwa qui combat al-Qaïda en Irak.

Neuf personnes ont péri dans un double attentat contre la milice Sahwa, qui combat Al-Qaïda en Irak, et un de ses officiers a été retrouvé mort vendredi, des attaques portants à plus de 400 le nombre de tués en Irak pour le troisième mois consécutif.
 
 "Neuf personnes sont mortes et 21 ont été blessées, en majorité des membres de Sahwa, quand deux bombes ont explosé à Ramadi", la grande ville de la province d'Al-Anbar, à 100 kilomètres à l'ouest de Bagdad, a affirmé vendredi le colonel Joubeir Nayef, membre de Sahwa.
  
Il a précisé qu'une première bombe placée sur la voiture d'un officier de Sahwa a explosé avant qu'une seconde, posée en bord de route, ne détonne au milieu d'un attroupement qui s'était formé.
  
Le docteur Ahmed al-Aani de l'hôpital général de Ramadi a confirmé le bilan des victimes.
  
Au sud de Bagdad, un officier de Sahwa a été retrouvé mort vendredi au lendemain de son enlèvement.
  
Rappelons que Sahwa a été formée en 2006, au plus fort du conflit confessionnel qui a suivi l'invasion américaine, sous la houlette de chefs tribaux dans les régions sunnites.
  

Cette milice continue à lutter contre Al-Qaïda, notamment en érigeant des barrages routiers et en patrouillant dans les zones sensibles. Elle est également la cible d'extremistes sunnites.
  

Les attaques de vendredi sont les dernières d'une série de violences qui a
tué plus de 140 personnes cette semaine, dont 27 jeudi, principalement dans des attaques contre des cafés.
  
Elles ont porté à plus de 400 le nombre de morts en Irak en juin, troisième mois consécutif où ce seuil est dépassé selon un décompte tenu  à partir de rapports officiels.
  
En mai, plus d'un millier de personnes avaient péri dans des attaques, le mois le plus meurtrier depuis 2008, selon les Nations unies.
 
Leur représentant dans le pays, Martin Kobler, a prévenu que l'Irak était "prêt à exploser" et risquait de renouer avec le conflit confessionnel des années 2006-2007.
  
Selon  des analystes l'impasse politique que connaît l'Irak  pourrait se prolonger jusqu'aux élections législatives prévues en 2014.