Ashton doit co-présider dimanche avec le ministre bahreïni des Affaires étrangères, cheikh Khaled Al-Khalifa, la réunion conjointe UE/CCG.

  
Human Rights Watch (HRW) a exhorté samedi le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton à agir pour la libération d'opposants bahreïnis, à l'occasion d'une réunion ministérielle dimanche à Manama entre l'Union européenne (UE) et le Conseil de coopération du Golfe (CCG).

"Catherine Ashton doit demander à Bahreïn la libération immédiate de 13 éminents activistes et d'autres militants détenus ou emprisonnés pour avoir exercé pacifiquement leurs droits (...) à la liberté d'expression et de réunion", écrit HRW dans un communiqué parvenu à l'AFP.

 Treize dirigeants de l'opposition, ayant joué un rôle de premier plan dans le soulèvement de 2011 à Bahreïn, purgent de lourdes peines de prison: sept de ces opposants, dont le militant des droits de l'Homme Abdel Hadi al-Khawaja, qui a aussi la nationalité danoise, ont été condamnés à la perpétuité pour complot pour renverser le gouvernement, et les autres à des peines allant de 5 à 15 ans de prison.

"Si les droits de l'Homme sont véritablement au centre des relations extérieures de l'UE (...), le haut représentant et les Etats membres doivent se présenter à la réunion UE/CCG en agissant vigoureusement pour la libération des militants bahreïnis", a déclaré Lotte Leicht, directrice de HRW pour  l'UE.

Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation pacifique violemment réprimée par la police.

Malgré cette répression meurtrière de manifestations massives à Manama de la mi-février à la mi-mars 2011, les protestations continuent d'avoir lieu régulièrement dans les villages autour de la capitale.

Ashton doit co-présider dimanche avec le ministre bahreïni des Affaires étrangères, cheikh Khaled Al-Khalifa, la réunion conjointe UE/CCG, un cadre annuel de concertation sur les grands dossiers d'actualité dans le monde et sur le renforcement de la coopération entre les deux blocs.