Ces informations sont récentes, proviennent de milieux crédibles et n’ont rien à voir avec les données transmises il y a quelques mois aux autorités libanaises par des services européens.
Un rapport publié par la Direction de la protection et de la sécurité au Conseil de sécurité des Nations unies révèle que certains groupes extrémistes opérant au Liban planifient des assassinats de certaines personnalités libanaises ayant une grande influence sur la scène politique et sécuritaire du pays.
Parmi leurs cibles privilégiées figurent le président du Parlement, Nabih Berry, et le commandant en chef de l’Armée libanaise, le général Jean Kahwaji, ainsi que d’autres officiers.
Selon ce rapport, les personnalités menacées ont été informées des dangers qui pèsent sur elles afin qu’elles prennent les mesures nécessaires. Des sources de sécurité citées par le quotidien libanais alAkhbar précisent que ces informations sont récentes, proviennent de milieux crédibles et n’ont rien à voir avec les données transmises il y a quelques mois aux autorités libanaises par des services européens.
Toujours selon alAkhbar, rapportant le contenu dudit rapport, «la sécurité au Liban est sortie de tout contrôle et la tension interne, due à des facteurs intérieurs et extérieurs, présage d’un embrasement général qui pourrait survenir à tout moment».
Cette évaluation a été prise très au sérieux sur le plan international car la Direction de la protection et de la sécurité a pris des mesures pratiques en se basant sur son contenu. Parmi ces mesures, une note adressée à la présidence du Conseil de sécurité, lui recommandant de ne pas dépêcher ses missions logistiques au Liban avant d’avoir obtenu son aval.
Ces sources ajoutent que la Direction de la protection et de la sécurité a construit son rapport, officiellement adopté par le Conseil de sécurité, conformément à des données politiques et de services de renseignements, faisant état d’un grand risque de propagation du conflit syrien au Liban et de l’existence d’un activisme de plus en plus important sur la scène sunnite libanaise de la part de dangereux groupes salafistes. Ces données indiquent que le Liban pourrait être utilisé par ces groupes comme champ d’action et non plus seulement comme une scène de soutien aux rebelles syriens.
Les sources ajoutent que le Liban a traversé, entre les mois d’avril et de juin, une période délicate qui a menacé sa stabilité, précisant que si la fermeté –avec le soutien international- n’avait pas été utilisée lors des événements de Saïda, les groupes salafistes auraient alors mis en oeuvre leur plan et le Liban aurait explosé.
Le CentCom américain, le Pentagone ainsi que les milieux concernés au sein de l’Union européenne, ont réagi avec le plus grand sérieux aux évaluations de la Direction de la protection et de la sécurité et ont élaboré des politiques d’urgence pour empêcher l’effondrement de la stabilité au Liban.
source: mediaramalb