les Etats-Unis auraient demandé que Salim Idriss soit désigné chef de l’opposition.
Après l'éviction du Qatar du paysage syrien à l'issue de l'abdication de son émir, le dossier syrien est désormais entièrement entre les mains du prince Bandar Ben Sultan, qui a imposé un contrôle total sur la Coalition fondée par Doha. Les Frères musulmans, qui dominaient la coalition avec le soutien et l'orientation du Qatar et de la Turquie, sont complètement perdus.
Des sources diplomatiques arabes à Paris indiquent que "Bandar a donné des instructions pour interdire aux membres de la coalition de rencontrer ou de discuter avec des responsables russes, afin d'éviter les pressions qui pourraient être exercées par Moscou pour qu'ils forment une délégation à la conférence de Genève 2".
Ces mêmes sources poursuivent que Moscou a dernièrement reçu une lettre écrite du Forum démocratique syrien, fondé par Michel Kilo, s'excusant de ne pouvoir rencontrer dorénavant aucun responsable russe dans n'importe quelle capitale, sachant que la dernière rencontre a eu lieu le 5 juin. La lettre ne donne aucune explication logique justifiant ce boycott. Toutefois, ce message, signé par Samir Aïta, aurait été exigé par Bandar, indiquent ces mêmes sources, qui révèlent que le prince saoudien a envoyé, il y a quelques semaines, son jet privé à Istanbul pour convoyer Michel Kilo avec qui il a eu un long entretien à Riyad.
La source précitée précise que Paris et Washington souhaiteraient inclure des éléments militaires à la coalition lors de sa prochaine réunion, prévue en fin de semaine. Mais Bandar Ben Sultan a un autre avis et préfère la création de deux entités séparées, la première civile et la seconde militaire, afin d'éviter de tomber dans l'embarras à cause des scandales, des abus et des massacres que les rebelles pourraient commettre.
Les mêmes sources ajoutent que les Etats-Unis auraient demandé que Salim Idriss soit désigné chef de l'opposition à cause des échecs répétés des autres opposants qui n'ont aucune crédibilité. Mais Bandar leur a accordé une dernière chance et lors de la prochaine réunion, de nouvelles figures seront nommées et un président sera élu. Parmi les candidats à la présidence figurent Louay Safi (de nationalité américaine), Ahmad Assi Jarba (membre des tribus proches des Saoud), alors que certains reparlent de Burhane Ghalioun.
Les sources diplomatiques affirment que "tout ce que font les Américains et Bandar ne servira à rien sauf à donner un peu de temps à l'Armée syrienne libre pour tenter d'enregistrer quelques réalisations sur le terrain avant d'aller à Genève.
Mais de l'aveu des grandes capitales, la coalition, décédée depuis longtemps, n'a plus aucun avenir et les milices de l'ASL n'ont aucune chance de réaliser quoi que ce soit sur le terrain, qui est désormais sous le contrôle de l'armée syrienne.
source: mediaramalb