"Personne ne doit miser sur la fin de notre alliance avec le Hezbollah".
Les divergences entre le Courant patriotique libre et le Hezbollah, au sujet de certains dossiers internes, comme la prorogation du mandat du Parlement et la polémique autour de la séance parlementaire à laquelle a appelé le président Nabih Berry, n’ont pas eu et n’auront pas d’effets sur leur alliance.
Car ce qui se passe actuellement s’inscrit dans le cadre d’un scénario convenu entre les deux partis conformément auquel le CPL dispose d’une large marge de manoeuvre qui l’aiderait à réaliser des gains politiques sur la scène chrétienne.
Selon des informations sûres, tout en se démarquant du CPL qui refuse la prorogation du mandat du commandant en chef de l’Armée, le secrétaire général du Hezbollah a informé le général Michel Aoun qu’il comprenait les raisons de son opposition à cette prorogation.
Mais pour sayyed Hassan Nasrallah, les circonstances actuelles imposent au Hezbollah d’accepter le maintien du général Kahwaji à son poste, car après la prorogation du mandat du Parlement, le parti doit concentrer ses efforts au front syrien.
Des sources informées ajoutent que le général Aoun et son équipe politique appuient sans réserve la participation du Hezbollah aux combats en Syrie, et Aoun a exprimé ce soutien à sayyed Nasrallah après la fin de l’opération militaire de l’armée à Abra, soulignant la «justesse» de cette décision pour éloigner les dangers qui menacent le Liban.
Dans ce contexte, le député Hekmat Dib, membre du Bloc parlementaire du CPL, a assuré qu’en dépit des divergences entre le CPL et le Hezbollah sur certaines questions, «cela n’aura pas d’influence sur le fondement de leur alliance, car ils sont sur un même navire».
Et M. Dib de conclure: «Il n’est pas demandé que chacun des deux partis fondent l’un dans l’autre. Personne ne doit miser sur la fin de notre alliance avec le Hezbollah ou sur l’abrogation du document d’entente que nous avons signé, car face au danger (fondamentaliste) qui vient vers nous d’au-delà des frontières, la neutralité n’a plus de sens».
Al Liwa + Mediarama