Cette visite intervient une semaine après les violents affrontements ayant opposé à Saïda, le chef extrémiste Ahmad al-Assir et ses partisans à l’armée libanaise.
Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu mercredi à Beyrouth où il devrait assurer les autorités libanaises de son engagement à maintenir les camps de réfugiés à l'écart des accès de violences liés au conflit syrien.
Durant sa visite de trois jours, il devrait aussi discuter de la situation des Palestiniens ayant fui la Syrie pour le Liban où résident déjà 470.000 Palestiniens dans 12 camps, selon les chiffres de l'ONU.
Attendu à 14H30 (11H30 GMT), il rencontrera aussitôt le président libanais Michel Sleimane.
M. Abbas va assurer à nouveau les autorités libanaises de "son engagement ferme et résolu en faveur de la stabilité et de la sécurité du Liban, et de la neutralité des camps palestiniens" face aux accès de violences que connaît le pays du Cèdre, a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'ambassade palestinienne à Beyrouth, Hassan Sheshniyeh.
Le principal sujet abordé par Mahmoud Abbas sera la "sécurité", notamment celle des camps, a affirmé Michel Naufal, de l'Institut d'études palestiniennes de Beyrouth.
Le président palestinien insistera sur le fait "que les Palestiniens ne peuvent pas être une carte avec laquelle (les mouvement politiques libanais) peuvent jouer", a-t-il ajouté.
Cette visite intervient une semaine après les violents affrontements ayant opposé à Saïda, capitale du Liban-sud, le chef extrémiste Ahmad al-Assir et ses partisans à l'armée libanaise, qui a perdu 18 hommes.
Une des hypothèses est que ce dirigeant extrémiste se soit enfui dans le camp palestinien d'Ain Héloué.
Selon M. Naufal, M. Abbas "veut offrir des garanties aux responsables libanais concernant la situation dans les camps après que l'Etat a repris en main la sécurité à Saïda".
Le président palestinien, qui a déjà visité le Liban en 2010 et 2011, évoquera aussi la situation misérable des réfugiés palestiniens dans ce pays, où ils sont écartés de 70 professions et n'ont pas le droit de posséder des propriétés.
