Hedara a reconnu « avoir acheminé de grandes quantités d’armes et de munitions au quartier sécuritaire du cheikh salafiste Ahmad elAssir".
Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire le juge Saqr Saqr a affirmé ce mercredi que les corps non identifiés et calcinés retrouvés à Abra ne sont pas ceux du cheikh Ahmad elAssir et de son Fadl Chaker, comme le montrent les résultats des tests d'ADN effectués.
Il a expliqué que les deux corps sont toujours inidentifiables à cause des distorsions et des brulures importantes.
La mère d’elAssir et le frère de Fadl Chaker ont été convoqués pour passer des tests d’ADN afin de les comparer avec les deux corps retrouvés.
Hedara reconnait son rôle dans l'attaque contre l'armée
Un communiqué du commandement de l’armée libanaise a rapporté que l’arrestation de Ghali Hedara à Tripoli est survenue après des informations sur son implication dans le transfert d’armes à Saida, lors des derniers incidents à Abra.
Au cours de son interrogatoire, Hedara a reconnu « avoir acheminé de grandes quantités d’armes et de munitions au quartier sécuritaire du cheikh salafiste Ahmad elAssir, et ce, deux jours avant l’attaque menée contre le barrage de l’armée dans ladite région ».
Selon des sources sécuritaires citées par arabi-press, « la condamnation globale de l’attaque contre l’armée à Abra doit englober ceux qui ont participé, préparé, et équipé les miliciens en armes pour mener l’attaque, et les enquêtes en cours révèleront encore plus d’informations sur cette affaire ».
Et de poursuivre : « Les dirigeants politiques et religieux doivent soutenir les efforts des services de sécurité pour instaurer la stabilité à Tripoli avant de perdre tout contrôle de la situation ».
Le département des renseignements de l’armée a arrêté Hedara il y a quelques jours à Jounieh (nord). Immédiatement après son arrestation, Hedara a reconnu avoir confectionné des bombes et transporté des armes pour soutenir les miliciens d’alAssir à Abra.
Des centaines de salafistes se sont révoltés à Tripoli après l’annonce de cette arrestation. Ils se sont accrochés avec les soldats de l’armée, brulé des pneus, et coupé plusieurs accès à la ville.