Le roi Abdallah a été le premier dirigeant étranger à féliciter M. Mansour, qualifié de "président de la République arabe d’Egypte soeur", avant même sa prestation de serment.
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a félicité mercredi le nouveau leader d'Egypte, Adly Mansour, appelé à diriger la transition politique dans son pays après la mise à l'écart par l'armée du président Mohamed Morsi.
Dans un télégramme de félicitations, cité par l'agence officielle Spa, le roi s'adresse à M. Mansour, actuel président de la Cour constitutionnelle, comme "le président de la République arabe d'Egypte soeur", avant même sa prestation de serment.
Il est le premier dirigeant arabe et étranger à féliciter officiellement M. Mansour, qui succède à M. Morsi, premier président civil démocratiquement élu d'Egypte, renversé mercredi après une année tumultueuse au pouvoir.
Soulignant que l'Egypte "passe par une étape délicate de son histoire", le souverain saoudien souhaite dans son message que M. Mansour puisse "s'acquitter de la responsabilité qui lui est dévolue pour réaliser les aspirations du peuple" égyptien.
Il assure l'armée égyptienne de sa solidarité pour avoir "sorti l'Egypte, en ces circonstances, d'un tunnel à l'issue incertaine", soulignant que "par la sagesse et la clairvoyance, toutes les parties se sont assurées leur droit (de participer) au processus politique".
Le royaume wahhabite avait entretenu des relations tendues avec l'Egypte sous la présidence des Frères musulmans. Ces derniers était plus en phase avec le Qatar, une autre monarchie du Golfe, qui a choisi de soutenir les Frères ayant accédé au pouvoir dans les pays du soi-disant Printemps arabe.
Les Emirats suivent avec satisfaction les développements en Egypte
Pour leur part, les Emirats arabes unis, très critiques de la confrérie des Frères musulmans dont est issu Mohamed Morsi, ont annoncé suivre "avec satisfaction les développements en Egypte".
Cité par l'agence officielle Wam, le ministre des Affaires étrangères, cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane, s'est dit confiant que le peuple égyptien pourra "surmonter les moments difficiles" que traverse le pays. Il a également rendu hommage à l'armée, "un solide bouclier qui garantit que l'Egypte demeure un Etat de droit et des institutions".