« L’Egypte est entrée dans une phase volatile et dangereuse, après la chute du président Mohamed Morsi » conclut The Guardian.
Le Financial Times a expliqué dans son dernier éditorial que les conséquences de la destitution du président Mohamed Morsi sur la politique étrangère du Qatar estimant que la chute de Morsi est un coup à Qatar qui mise sur les Frères musulmans.
Selon le quotidien, les observateurs occidentaux craignaient sur le nouvel émir de Qatar, âgé de 33 ans contre les changements de la région, mais ils ne s'attendaient pas à ce que cela se produise subitement en Egypte et qu'en une semaine seulement le gouvernement dirigé par les Frères musulmans en Egypte soit renversé .
« Doha était un centre de soutien des islamistes dans les pays du printemps arabe surtout que le Qatar a offert aux Frères Musulmans 8 milliards de dollars, et donc la chute de Morsi remet en question leur crédibilité » poursuit le quotidien.
Et de poursuivre : « le nouvel émir du Qatar a laissé entendre qu’il comptait adopter la modération en politique étrangère, mais les analystes estiment que tout changement dans la politique étrangère du Qatar doit être progressive, parce que sa position est devenu importante sur la scène régionale ».
Contrairement à Qatar, les autres pays arabes dans le golfe Persique, comme les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite n’étaient pas à l’aise de la montée des Frères musulmans en Egypte et ils sont prêts à soutenir totalement et financièrement les forces politiques qui les ont remplacées.
Toujours selon le quotidien, le Qatar a commis une erreur dans le traitement de la situation en Libye, et a commis une erreur dans sa gestion de la situation en Syrie, et aujourd’hui il a perdu des milliards de dollars qu’il a versé au gouvernement de Mohamed Morsi.
Selon le quotidien The Times, la tâche la plus difficile de l'armée est d'abandonner le pouvoir.
Ainsi, l’armée a pris le pouvoir assumant la responsabilité de la sécurité des Egyptiens et la responsabilité de la colère de dizaines de millions de personnes qui dénoncent le président Mohamed Morsi.
Selon le Times, le bilan de Mohamed Morsi, un an après avoir pris la présidence a été désastreux : la situation économique s'est détériorée considérablement et de larges segments de la société ont été marginalisés.
Ce qui a conduit à des affrontements entre partisans et opposants du président provoquant des dizaines de morts.
Et donc, avant même que l’armée annonce qu’elle prenait le contrôle des affaires du pays, l'autorité de Mohammed Morsi était déjà tombée en ruine. Un certain nombre de ministres et de collaborateurs ont annoncé leurs démissions respectivement.
Et dés que l’armée a pris la situation en main elle s’est empressée à présenter sa feuille de route afin de rassurer le peuple égyptien qui craignait l’installation d’une dictature militaire.
La feuille de route comprend une nouvelle constitution ,l’organisation d’élections législatives et présidentielle nouvelles, supervisé par un gouvernement de technocrates et de personnes capables.
Le partisans du libéralisme en Egypte estiment que cette feuille de route est parfaite alors que les Frères musulmans et d'autres partis islamistes pro-Morsi, jugent qu’il y a eu un coup d’état contre la volonté du peuple.
Enfin, le quotidien The Guardian affirme sur une note pessimiste que l’isolement imposé par l'armée contre Mohamed Morsi fait de l’Égypte une zone de danger d'interférence.
Le quotidien craint que cet acte risque d’attiser le sentiment d’oppression chez les Frères musulmans.
« L'Egypte est entrée dans une phase volatile et dangereuse, après la chute du président Mohamed Morsi » conclut le quotidien.