Pour Bachar al-Assad, les manifestations monstres contre son homologue égyptien déchu Mohamed Morsi marquent la fin de l’islam politique
Le président syrien Bachar al-Assad a accusé l'Occident d'envoyer des "groupes terroristes takfiri" dans son pays pour s'en débarrasser.
Dans un entretien publié jeudi dans le quotidien gouvernemental As-Saoura, le chef de l'Etat, confronté à une rébellion armée, assure que les pays occidentaux espèrent que "ces groupes terroristes, qui représentent pour eux une source d'inquiétude depuis des décennies, vont venir se faire tuer en Syrie et qu'ils pourront ainsi s'en débarrasser".
Bachar al-Assad assure que même les pays occidentaux qui soutiennent la révolte ne parlent plus de "révolution". "Le mot révolution n'est plus mentionné et l'on parle maintenant de terrorisme (...) Ils sont passés à une nouvelle phase: ils font une distinction entre les bons et les mauvais terroristes mais le mot révolution ne figure plus dans leur vocabulaire", dit-il.
Si une partie de la communauté internationale soutient le soulèvement contre Assad, y compris les Etats-Unis, beaucoup de ces pays sont très prudents quant à l'armement des rebelles car ils craignent que ces armes tombent entre les mains d'extrémistes tels que le Front al-Nosra, allié à al-Qaïda.
Le président syrien Bachar al-Assad a assuré que les manifestations monstres contre son homologue égyptien déchu Mohamed Morsi marquent la fin de l'islam politique, selon des extraits de son interview à As Saoura publiés sur la page Facebook de la présidence.
"Ce qui se passe en Egypte est la chute de ce que l'on connaît comme étant l'islam politique", a déclaré le chef de l'Etat syrien au journal.
"Où que ce soit dans le monde, quiconque utilise la religion dans un but politique ou pour favoriser certains par rapport à d'autres, est condamné à l'échec", a ajouté Assad.