Mohamed Morsi a été renversé mercredi et 300 mandats d’arrêts ont été lancés contre les membres des Frères musulmans dont il est issu.
La Turquie a jugé jeudi antidémocratique la destitution par l'armée égyptienne mercredi soir du président Mohamed Morsi, appelant à sa remise rapide en liberté.
"Le changement de pouvoir en Egypte n'est pas résultat de la volonté du peuple. Il ne s'inscrit pas dans le respect de la démocratie et de la loi", a déclaré
à Ankara le vice-Premier ministre Recep Bozdag.
"Dans tous les pays démocratiques, les élections sont le seul moyen d'arriver au pouvoir (...) Cette situation est inacceptable", a-t-il dit en espérant que
"l'Egypte retourne à la démocratie, à une structure où la volonté du peuple le remporte".
Mohamed Morsi a été renversé mercredi et 300 mandats d'arrêts ont été lancés contre les membres des Frères musulmans dont il est issu.
Le gouvernement islamo-conservateur turc qui est au pouvoir depuis plus de dix ans en Turquie, était un important soutien du président déchu et des frères musulmans en Egypte.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a dénoncé pour sa part devant la presse à Istanbul une intervention "illégale" de l'armée.
"Cette intervention ne doit pas ternir les gains démocratiques de la révolution du 25 janvier" 2011 en Egypte, a-t-il souligné.
Il a en outre exhorté la nouvelle administration égyptienne à libérer dans les plus brefs délais le président déposé ainsi que ses collaborateurs.