Hassan Nabaa l’un des émirs d’Al-Qaïda.
Hassan Nabaa est libre. Il a passé plusieurs années en prison, mais son mystère demeure entier. Est-il vraiment l’assassin de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri? Ou bien est-il seulement un salafiste-jihadiste ordinaire, qui a endossé la pensée d’al-Qaïda et participé à la résistance contre l’occupation américaine en Irak?
Nabaa est l’émir de la «cellule des 13», dont l’un des membres, le Saoudien Fayçal Akbar, a avoué, en 2006, l’exécution de l’attentat contre Rafic Hariri, avant de se rétracter et de revenir sur sa déposition pour des raisons inconnues. Lors de ses aveux, il avait donné des informations détaillées que la commission d’enquête internationale avait découvert des mois plus tard.
Ainsi, un des émirs d’Al-Qaïda a savouré l’air de la liberté hier. Il a quitté la prison centrale de Roumié sous les cris d’«Allah Akbar», tournant la page de sept années de prison et emportant les secrets d’une personnalité énigmatique.
Ses pieds avaient à peine foulé la terre de la liberté que les salafistes échangeaient sur Whatsapp les félicitations pour la fin de la captivité du cheikh jihadiste Hassan Nabaa», accompagnées d’une photo récente de l’ex-détenu au volant d’une voiture, dans laquelle il apparait amaigri.
Son ami Fayçal Akbar attend toujours le versement d’une caution financière avant d’être expulsé vers l’Arabie saoudite. Les deux hommes, condamnés à dix ans de prison (ils sont emprisonnés depuis 2006), auront ainsi bénéficié de la réduction de la durée de l’année carcérale.
Hassan Nabaa, né en 1974, est différent des autres membres de la «cellule des 13». Il est intelligent et peu loquace. Les responsables de la sécurité le soupçonnent d’avoir occupé le poste d’émir d’Al-Qaïda en Syrie.
Mais ses proches affirment qu’il s’occupait du soutien logistique des jihadistes en Irak. Tous sont d’accord sur le fait qu’il entretenait une excellente relation avec l’un des principaux émirs de cette organisation en Irak, Abou Missaab zarqaoui.
Il a aussi combattu en Afghanistan. Son nom est apparu en 2000, lorsque les services de sécurité le recherchaient pour sa participation présumée aux incidents de Denniyé.
Al Akhbar + Mediarama