L’agence manque de fonds et a dû réduire ses distributions de nourriture.
Le Yémen a demandé l'aide de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour faire face à l'arrivée de quelque 200.000 Yéménites, travailleurs migrants sans papiers obligés de quitter l'Arabie saoudite.
Le Yémen a demandé à l'OIM de fournir des abris, un accès à l'eau, avec l'aménagement de puits et des navettes de camions, des produits de base non alimentaires et des kits d'hygiène, a indiqué vendredi un communiqué de l'agence.
Il a également demandé que l'assistance médicale dans la ville frontalière d'Haradh que l'OIM fournissait aux migrants venus de la Corne de l'Afrique et cherchant à entrer en Arabie saoudite soit étendue aux Yéménites qui quittent l'Arabie, certains y étaient installés depuis deux ou trois générations.
L'OIM souligne qu'avec l'installation par les Saoudiens d'une barrière tout le long de la frontière et les nouvelles dispositions sur les travailleurs étrangers quelque 25.000 migrants sont bloqués à Haradh "souvent dans des conditions terribles, sans abris adéquats, sans accès à de la nourriture, à l'eau et à une assistance médicale"
L'OIM, qui dispose d'une clinique sur place, a, depuis 2007, aidé 17.000 Ethiopiens volontaires à rentrer chez eux. Depuis avril, elle a organisé des vols pour 765 Ethiopiens, dont un tiers étaient des mineurs non accompagnés.
Face à cet afflux l'agence manque de fonds et a dû réduire ses distributions de nourriture, elle lance un appel urgent pour réunir 3 millions de dollars.
En juin l'Arabie saoudite avait expulsé en deux mois 180.000 étrangers en situation irrégulière, qui ont accepté de partir avant l'expiration d'une amnistie royale.
Début juillet cette amnistie royale pour les travailleurs étrangers a été prolongée de 4 mois afin qu'ils se mettent en conformité avec la loi.
Ils s'ajoutent à quelque 200.000 autres sans papiers expulsés au début de l'année en application des nouvelles réglementations.
L'Arabie saoudite compte 8 millions de travailleurs étrangers selon des chiffres officiels et le nombre des clandestins est estimé à deux millions.