A rappeler que le commissaire du gouvernement près la Cour militaire, le Juge Sakr Sakr, a ordonné l’arrestation cheikh Assir et de six autres personnes.
Quelques centaines de personnes, en majorité des islamistes, ont manifesté vendredi à Beyrouth, Tripoli et Saïda en faveur d'un cheikh radical recherché par les autorités libanaises.
Pour la première fois depuis la prise par l'armée, le 24 juin, du fief du cheikh sunnite Ahmad al-Assir, à Abra dans la banlieue est de Saïda, capitale du Liban-sud, la prière a eu lieu dans la mosquée Bilal ben Rabah, qu'il dirigeait avant sa fuite.
Après la prière, environ 300 personnes, en majorité des jeunes et des femmes voilées, sont sorties dans la rue aux cris de "Que Dieu protège cheikh Assir", en brandissant ses photos et une pancarte "nous n'accepterons jamais l'occupation iranienne de Saïda".
Jeudi, dans un enregistrement audio, cheikh Assir avait appelé ses partisans à manifester vendredi après la prière. Il avait accusé l'armée libanaise de coopérer avec le Hezbollah, durant l'assaut contre son fief.
Lors de cette bataille, 18 soldats avaient été tués m dont deux hauts-officiers de l'armée libanaise sans compter des dizaines de blessés.
Après avoir parcouru quelques centaines de mètres, les manifestants ont frappé et molesté des journalistes et des vidéastes avant que l'armée ne s'interpose et demande aux journalistes de partir "pour leur propre sécurité".
Fait marquant: les manifestants ont attaqué l'équipe de la chaîne de télévision du courant du Futur de Saed Hariri , alMoustakbal.
A Tripoli, dans le nord du pays, une centaine d'islamistes ont organisé un sit-in, brandissant des drapeaux islamistes et appelant à la libération des détenus aux mains de l'armée.
Une manifestation a également eu lieu dans le fief sunnite de Tariq Jdidé à Beyrouth.
A rappeler que le commissaire du gouvernement près la Cour militaire, le Juge Sakr Sakr, a ordonné l'arrestation de six nouvelles personnes, suspectées d'être impliquées dans les incidents de Abra.
Une des personnes masquées, qui ont manifesté aujourd'hui à Abra à Saïda, a proféré des menaces de mort à l'encontre du juge Sakr, si ce dernier ne libérait pas les détenus dans cette affaire.