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L’Arabie saoudite s’empare de la Coalition de l’opposition syrienne

L’Arabie saoudite s’empare de la Coalition de l’opposition syrienne

Ahmad Assi Jarba élu président de la Coalition de l’opposition syrienne.

 

Ahmad JarbaLa Coalition de l’oppositon syrienne s’est enfin trouvée un président, le 6 juillet 2013, à Istanbul : Ahmad Assi Jarba.

Au troisième jour de leur réunion à Istanbul, les 114 membres du principal rassemblement des adversaires du régime à Damas ont élu à leur tête M. Jarba, considéré comme un proche de l'Arabie saoudite, qui a obtenu 55 voix contre 52 à Mustafa al-Sabbagh, un homme d'affaires considéré comme proche du Qatar.

Chef de tribu d’une tribu de l’Est de la Syrie, Jarba représente les intérêts de l’Arabie saoudite à laquelle sa tribu est liée.

Le Qatar, qui dominait jusqu’ici la Coalition, a changé de gouvernement, le 25 juin.

Lors du scrutin samedi, les membres de la Coalition se sont également dotés de trois vice-présidents : Suheir Atassi, Mohammed Farouk Tayfur et Salim Muslit. Elu au poste de secrétaire général, Badr Jamous complète la nouvelle équipe dirigeante.

"En raison de la gravité de la situation à Homs, le nouveau président élu ne prononcera pas de discours aujourd'hui. Il sera disponible pour s'exprimer dans les tout prochains jours", selon un porte-parole de l'opposition.

Mais dans un bref communiqué publié après son élection, M. Jarba a affirmé que sa "priorité est de gérer les développements sur le terrain en Syrie, surtout a Homs (centre)", cible d'une nouvelle offensive de l’armée syrienne qui cherchent à nettoyer les quartiers de cette ville des rebelles.

Initialement prévu fin mai, le choix du nouveau président avait été ajourné après des discussions qui avaient étalé au grand jour les divisions de la Coalition et la guerre d'influence que s'y livrent ses principaux parrains, le Qatar et l'Arabie saoudite.

Sous la pression de leurs soutiens, les opposants étaient finalement parvenus à un accord sur l'élargissement de leur mouvement, jusqu'alors largement dominé par les Frères musulmans soutenus par le Qatar, à des personnalités réputées plus proches des Saoudiens.