26-11-2024 04:40 PM Jerusalem Timing

Berry accuse le camp du 14-Mars

Berry accuse le camp du 14-Mars

Il veut torpiller les deux institutions de l’Etat encore vivantes

Nabih BerryLe président du Parlement Nabih Berry a l’air mécontent des prises de positions du 14-Mars, estimant que leur objectif est de torpiller les institutions, plus particulièrement le Parlement et l’armée.

Le chef du Législatif a déclaré que ceux qui paralysent aujourd’hui la Chambre sont les mêmes que ceux qui l’ont paralysé il y a quatre mois. Il a notamment déclaré dans un entretien accordé à al Akhbar: «Le problème ne réside pas dans l’ordre du jour ou dans la constitutionnalité des séances. Ils ne veulent même pas obtenir la prorogation du mandat de l’ancien directeur des FSI, Achraf Rifi. Ils utilisent ce prétexte pour torpiller le Parlement. Ils ont utilisé l’argument de Rifi pour faire tomber le gouvernement et maintenant ils le reprennent pour paralyser la Chambre».

Et M. Berry de poursuivre: «Pourquoi ne participent-ils pas à la séance pour voter les projets de loi. Personnellement, je ne voterais pas pour 15 à 16 des projets qui sont inscrits à l’ordre du jour. La Constitution est plus forte qu’un décret et nous en avons parlé avec le président de la République, Michel Sleiman, qui s’est montré compréhensif. Imaginons, qu’à Dieu ne plaise, que le Premier ministre décède, ce qui provoquerait la démission automatique du gouvernement, sans qu’une session législative extraordinaire n’ait été ouverte au préalable. Qu’adviendrait-il pendant la période de vacation? Paralyserons-nous le Parlement? (…) Dans les questions personnelles, je suis disposé à faire des concessions autant que le pays en a besoin. Mais dans les questions constitutionnelles, je ne reculerais pas.»

Selon M. Berry, ceux qui paralysent le Parlement et empêchent la formation d’un gouvernement sont les mêmes. «Il y a aujourd’hui deux institutions qu’ils veulent cibler, le Parlement et l’armée», a-t-il dit avant de poursuivre: «La réponse doit être la poursuite des démarches pour la formation du gouvernement et pour la tenue des séances à la Chambre. La formation du cabinet est importante à la lumière de la campagne dont est la cible l’armée sur le terrain et en politique. A mon avis, c’est le plus dangereux. Dans le passé, des critiques bien moins graves dirigées contre l’armée provoquaient un tollé. Pourquoi ce silence aujourd’hui? Cela n’a plus le sens de dire que l’armée est la grande muette. Elle doit nommer les choses par leur nom, car ce que nous entendons est une grave injustice. Ils essaient de dire que c’est l’armée qui est à l’origine du problème.»

Nasser Charara, journaliste libanais proche du 8-Mars
Al Akhbar