Les médias n’ont pas été en mesure de préciser si ce deuxième prisonnier était encore détenu et quelles étaient les charges qui pesaient contre lui.
Un prisonnier "X" est détenu au secret en « Israël », ont indiqué mardi les médias en citant un rapport sur les circonstances du suicide d'un agent du Mossad australo-israélien qui était détenu dans la même prison.
Ce prisonnier "X", dont l'identité et la nationalité n'ont pas été précisées, était détenu dans une cellule d'isolement total située près de celle de Ben Zygier, lui aussi surnommé prisonnier "X", qui s'est pendu en décembre 2010, a précisé la radio publique.
Les médias n'ont pas été en mesure de préciser si ce deuxième prisonnier était encore détenu et quelles étaient les charges qui pesaient contre lui.
Un avocat Me Avigdor Feldman, qui a rendu visite à Ben Zygier avant sa mort et qui est spécialisé dans les affaires de renseignements, a pour sa part affirmé que les détenus classés "X" ont trois points communs.
"Ils sont israéliens, ils travaillaient dans des institutions liées à la sécurité
dont les activités sont couvertes par le secret et leur détention témoigne
de l'échec de ces institutions, qui n'ont pas été capables d'empêcher
les délits pour lesquels ces agents sont détenus", a-t-il expliqué à la radio militaire.
L'existence d'un deuxième prisonnier "X" a été révélée à la suite de la
levée de la censure sur le rapport d'un tribunal concernant la mort de Ben Zygier. Ce document révèle qu'une des trois cameras placées dans le cellule de ce détenu était en panne et qu'aucun gardien de prison ne se trouvait dans la salle de contrôle des écrans au moment où Ben Zygier s'est pendu.
Ben Zygier aurait livré des informations au Hezbollah, alors qu'il travaillait pour le service de renseignements israéliens, le Mossad, livrant notamment les noms d'au moins deux informateurs d'Israël, a rapporté en mars l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
En février, le ministre de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch avait assuré qu'aucun "prisonnier X", c'est-à-dire détenu sous un faux nom, n'était emprisonné en Israël.
"Il y a une supervision appropriée (sur les prisons), la loi est respectée, il y a également un grand souci pour la sécurité de l'Etat d'Israël qui, pour se protéger, mène parfois des actions secrètes", avait ajouté le ministre.
La députée du parti Meretz (opposition de gauche) Zeeva Galon a critiqué mardi Yitzhak Aharonovitch. "Le ministre en affirmant qu'il n'y avait pas d'autres prisonniers cachés en Israël s'est livré devant le Parlement à un compte-rendu mensonger", a déploré la députée à la radio.