« Fillon est soucieux pour le sort des minorités et leurs préoccupations », indiquent des sources françaises au quotidien libanais assafir.
Au cours de sa dernière visite au Liban effectuée la semaine dernière, l’ancien Premier ministre français François Fillon a évoqué la situation interne libanaise et les dessous de l’intervention du Hezbollah en Syrie avec le responsable des relations internationales au Hezbollah Ammar Moussaoui.
Connu pour ses critiques virulentes au Hezbollah, et premier dirigeant européen à avoir affiché son hostilité à l’égard du régime de Bachar elAssad, Fillon a abordé les différents dossiers qui suscitent les interrogations de la France dans la région.
Il a émis des craintes quant à la montée de l’extrémisme en Syrie, un phénomène qui menace la région voire l’Europe. Sur ce point, il a interrogé le responsable du Hezbollah sur les mesures que ledit parti adoptera pour remédier à ce problème.
Ce responsable de droite a par ailleurs exprimé l’inquiétude de la France face à l’instabilité qui règne au Liban, sur fond du report des élections parlementaires et de l’échec de la formation d’un nouveau gouvernement, rapporte une source française informée sur cette visite.
Pour sa part, le responsable des relations internationales au Hezbollah a adressé une liste de questions à son invité, qui s’est abstenu de commenter la plupart d’entre elles. Comment la France combat-elle les extrémistes au Mali et les soutient en Syrie ? Quelle est la politique européenne adoptée face à la crise en Syrie ? Quel est le scénario européen envisagé pour ce pays clé de la région en cas de départ du président Bachar elAssad ? a demandé Moussaoui.
Et d’appeler les pays européens à conseiller certains responsables libanais d’accepter le retour au dialogue pour garantir la stabilité du Liban.
« Fillon est soucieux pour le sort des minorités et leurs préoccupations », indiquent des sources françaises au quotidien libanais assafir.
Ammar Moussaoui lui a demandé des raisons pour lesquelles l’Occident ne braque pas la lumière sur les attaques qui frappent les chrétiens en Syrie, à l’instar de l’enlèvement des deux évêques et la décapitation du moine franciscain François Morad.
Pour Fillon, la solution à la crise en Syrie passe par la conférence de Genève-2, alors que Moussaoui lui a expliqué que les conditions préalables de l’opposition empêchent une solution pacifique dans ce pays, à savoir le départ du président Assad, l’insistance à armer l’opposition syrienne de la part des pays du Golfe et de l’Occident, ainsi que les divisions dans les rangs de l’opposition syrienne.