Ahmad Jarba ne cache pas que les armes passeront par l’Arabie saoudite et personne ne doute qu’il s’agit du matériel américain.
Ahmad Jarba, président de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, a exposé à Washington ses nouvelles règles du jeu : il n'a aucun intérêt pour les initiatives de paix russes et américaines - la seule chose qu'il voudrait obtenir des Etats-Unis (comme du reste des "amis de la Syrie") est de l’armement, écrit le quotidien Rossiïkaïa gazeta du 9 juillet 2013.
"Dans le contexte actuel nous ne sommes pas en mesure de participer à la conférence de Genève. Nous pourrons y prendre part quand nous serons suffisamment forts sur le terrain. Pas aujourd'hui, car nous sommes faibles", reconnaît Jarba.
Tout son discours est plein de contradictions et ses tentatives de montrer son potentiel de leader ressemblent, de fait, à un appel au secours.
Cela dit, il a tout fait pour encourager - si peu que se soit - ses frères d'armes : "A mon avis la situation (autour des livraisons d'armes, NDLR) est meilleure qu’avant.
Je pense que les armes vont bientôt arriver en Syrie". Ahmad Jarba ne cache pas qu'elles passeront par l'Arabie saoudite et personne ne doute qu'il s'agit du matériel américain.
A Washington, Jen Psaki, porte-parole du département d'Etat américain, a annoncé que les Etats-Unis sont prêts à travailler avec Ahmad Jarba afin "d'éviter un effondrement complet de la Syrie" et de "réanimer son système social".
Les parallèles avec les évènements de Lybie s'imposent inévitablement. Rien n'indique que les rebelles de Jarba considèrent le bien-être du peuple syrien comme leur priorité absolue.
Au contraire, ils attendent des armes, rejettent toutes les négociations de paix et laissent entendre qu'ils ne prennent pas au sérieux les appels du secrétaire d'Etat américain John Kerry pour lancer des consultations diplomatiques au sujet des conditions et de la date de la conférence Genève-2.
Qui plus est les insurgés, qui enchaînent des défaites militaires ces dernières semaines, suggèrent aux troupes syriennes d'arrêter les combats à Homs pendant le mois musulman sacré de ramadan. A quoi bon ? Certainement pas pour négocier…
Ria Novosti