27-11-2024 02:25 PM Jerusalem Timing

USA: malgré un échec, "pas de remise en cause" d’un système antimissiles

"Le test de vendredi n’a pas été un succès et l’on est en train de regarder ce qui n’a pas marché, on doit aller au fond du problème".

USA: malgré un échec, "pas de remise en cause" d'un système antimissiles Le nouvel échec d'un test de missile antimissile GBI vendredi ne remet pas en cause le déploiement de ce type d'intercepteurs en Alaska pour faire face à une éventuelle menace balistique nord-coréenne, a affirmé mardi le porte-parole du Pentagone George Little.

"Il n'y a pas de changement dans le plan d'expansion à 44 Intercepteurs basés à terre" (GBI), a déclaré M. Little, appelant à ne "pas tirer de conclusion sur tout notre système de défense antimissiles sur la base d'un unique test".

Le Pentagone a annoncé en mars qu'il allait déployer 14 missiles GBI supplémentaires à Fort Greely (Alaska) d'ici 2017. Ceux-ci viendront s'ajouter aux 30 déjà déployés sur cette base et celles de Vandenberg en Californie, ce qui représente une augmentation de 50% des moyens antimissile sur le continent.

Vendredi, un essai d'interception avec un GBI tiré depuis Vandenberg n'a pas atteint sa cible, un missile tiré depuis l'atoll de Kwajalein , dans les Iles Marshall.

"Le test de vendredi n'a pas été un succès et l'on est en train de regarder ce qui n'a pas marché, on doit aller au fond du problème", a admis M. Little, tout en réaffirmant la confiance du Pentagone dans le système de défense antimissiles américain, "l'architecture antimissile la plus robuste dans le monde" selon lui.

Les quatre essais de missiles GBI réalisés depuis 2010 ont tous échoué. Et si deux essais en 2010 comportaient un nouveau type de "véhicule tueur" -qui se sépare de l'intercepteur dans l'espace pour venir se précipiter sur la cible- les deux essais réalisés cette année ont les mêmes caractéristiques techniques que ceux qui sont déjà en service.

Dans un rapport publié il y a quelques mois, le Bureau du Pentagone chargé des tests opérationnels reconnaissait que les missiles GBI --70 millions de dollars pièce-- avaient, "à ce stade, démontré une capacité réduite contre une menace simple" en raison de leur immaturité technologique.