La France a voulu évoquer nommément le Hezbollah comme principal combattant en Syrie.
La Russie a refusé mercredi d’évoquer nommément le Hezbollah comme principal combattant en Syrie, vu la participation d’autres parties libanaises dans les combats en Syrie.
Dans une déclaration adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, "le Conseil de sécurité de l’Onu a appelé les Libanais à préserver leur unité et à ne pas s’impliquer dans la crise en Syrie".
Après le retrait d’un passage présenté par la France faisant référence au Hezbollah, "le conseil s’est dit profondément préoccupé de l’implication des parties libanaises dans les combats en Syrie".
L’ambassadeur et représentant permanent de la France auprès de l’Onu, Gérard Araud a déclaré au quotidien AlAkhbar que "son pays a voulu évoquer nommément le Hezbollah, mais après l’objection de plusieurs membres nous sommes parvenus à une déclaration de compromis".
"Le Conseil de sécurité appelle tous les partis libanais à se réengager en faveur de la politique de dissociation du Liban, à rester unis à cet égard derrière le président Michel Sleimane et à éviter toute implication dans la crise syrienne", a également déclaré le Conseil.
Le Liban ne peut supporter le fardeau des réfugiés
S’agissant des réfugiés syriens, le Conseil "invite la communauté internationale à fournir l'assistance requise aussi vite que possible", pour soulager à la fois les réfugiés et les "communautés hôtes".
Le Conseil de sécurité s'est aussi alarmé de "l'afflux spectaculaire de réfugiés" vers le Liban, qu'il chiffre à 587 000 en provenance de Syrie et 65 000 réfugiés palestiniens.
L'ambassadeur du Liban aux Nations unies, Naouaf Salam, a déclaré aux journalistes que le nombre de réfugiés syriens au Liban était plutôt supérieur à un million, parce que tous ceux qui ont fui leur pays ne se sont pas fait connaître auprès de l'Onu.
"Le Liban ne fermera pas ses frontières. Le Liban ne renverra aucun réfugié. Le Liban continuera à fournir une assistance à tous les réfugiés syriens", a-t-il dit.
"Mais soyons clairs: le Liban ne peut supporter le fardeau des réfugiés, il a besoin d'un soutien international", a-t-il cependant ajouté.