Le Bahraïn livré à ses bourreaux par la communauté internationale
Un certain nombre de détenus dans les cellules du régime bahreïni ont dénoncé les actes de torture a rapporté dans un communiqué l'opposition bahreïnie la coalition des 14 Février.
Le communiqué fait état de différents types de torture durant leur détention: le témoignage Sayydat Rayhana Moussawi dénonce comment on l'a forcé avec humiliation de se déshabiller deux fois.
Au cours de sa première audience au tribunal qui s'est tenue Jeudi, Rayhana a déclaré devant le juge que "les enquêteurs l'ont déshabillé de tous ses vêtements et l'ont traité d'une manière undigne et audieuse" a rapporté son avocat Manara Makki.
Le témoignage de Rayhana a profondément touché les détenus qui participaient à la réunion de jeudi (soit 8 sur 50 hommes accusés dans l'affaire), qui n'ont pas pu retenir leurs cris en pleurs . Ainsi, le détenu Hamid Safi n'a pu contenir ses émotions ni sa colère le poussant à crier à la condamnation du crime, ce qui a incité certains participants à le calmer.
Par ailleurs, le militant des droits de l'homme, Naji Fatil a brandi sa chemise pour la deuxième fois pour montrer aux juges les marques de la torture qu'il a subi. Fatil a souligné qu'il est un militant des droits de l'homme, qu'il pratique publiquement cette fonction exigeant sa libération immédiate.
À son tour, le militant Mohammad Sanqice s'est présenté devant le juge, avec une main fracturée et un collier de plâtre autour de son cou: il a énuméré les actes de violence qu'il a subi de la part des hommes de la sécurité . Et comme réponse , le juge a ajouté un nouveau chef d'accusation: la résistance aux hommes de la sécurité."
Les 9 accusés de ce qu'on appelle la cellule du 14 Février ont dénoncé au cours de leur audience des tortures physiques et l'offense dirigée aux symboles de la communauté chiite . L'audience était censée permettre à 41 accusés de se défendre, ce qui n'a pas été le cas : la séance a été reporté au 25 Juillet avec le maintien en détention de tous les accusés sans exception.
A ce titre, le militant politique et blogueur Abdel Imam Nader a écrit " qui est ce bourreau qui a forcé Rayhana à se dévêtir de ses vêtements et qui a reçu la visite du Premier ministre pour le féliciter de son acte et le rassurer que la loi ne s'applique pas. Le gouvernement a raison quand il a affirmé qu'il ira plus loin que le rapport de Bassiouni : ce que nous avons entendu de Rihanna et Naji et Sanqice le dépasse de loin. "
Interrogé par l'agence d'information Farsnews, Abdel Imam s'interroge: " comment aurait-on réagi si la jeune femme Rayhana Moussawi était syrienne : toutes les associations humanitaires , les médias aurait un tel acte méprisable et inhumain".
Un membre de l'Observatoire des droits de l'homme, Adel Ali, a déclaré que "le silence à de tels actes encourage le harcèlement des femmes en détention et leur déshabillement et de s'interroger : "N'est-ce pas une honte ce qui se passeavec les femmes de notre patrie?"
Et de conclure: "les femmes de notre patrie sont humiliées et mal traîtées par le régime bahreïni, que reste-t-il encore à dire sur ce régime?"