L’armée d’occupation se justifie.
L'armée d’occupation israélienne s'est expliquée vendredi après l'interpellation d'un enfant Palestinien de cinq ans, prétendant que l'enfant avait mis les passants en danger en lançant des pierres.
"Un mineur a été pris sur le fait mardi en train de jeter des pierres dans une rue de Hébron et, en faisant cela, a mis en danger les passants", a dit l'armée d’occupation dans un communiqué.
Jeudi, l'organisation israélienne B'tselem avait diffusé une vidéo d'un incident survenu deux jours plus tôt à Hébron AlKhalil, en Cisjordanie, montrant un garçon en pleurs, accompagné d'un adulte palestinien, conduit par des soldats israéliens dans une jeep de l'armée.
Interrogé vendredi par l'AFP à son domicile, le garçon, Wadia Maswadeh, a admis avoir lancé des pierres et touché, par erreur, une voiture.
"J'ai vu un chien, il y avait une voiture à côté. J'ai jeté une pierre vers le chien mais j'ai touché le véhicule. Des soldats étaient là. Ils sont alors venus et m'ont mis dans la jeep", a-t-il dit.
Selon B'tselem, l'enfant et son père "ont été conduits à une base de l'armée israélienne, où ils ont été retenus une demi-heure. Alors les soldats ont menotté le père et lui ont bandé les yeux".
Pour B'tselem, "la vidéo montre clairement que cela n'a pas été l'erreur individuelle d'un soldat" mais que cette mesure a été "considérée comme raisonnable par tous les soldats impliqués".
"Il faut garder à l'esprit que même des pierres lancées par des enfants peuvent constituer une menace létale pour les gens", a estimé l'armée d’occupation israélienne.