Les milieux saoudiens concernés sont entrés en contact avec le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, qui a dépêché à Riyad son fils Taymour.

Des sources qui suivent de près les efforts pour la formation du cabinet indiquent qu’après la désignation à la quasi-unanimité de M. Tammam Salam pour diriger le prochain gouvernement et la prorogation du Parlement, les milieux saoudiens concernés sont entrés en contact avec le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, qui a dépêché à Riyad son fils Taymour et le ministre des Affaires sociales, Waël Abou Faour.

Les entretiens ont porté sur le fait de savoir si le PSP était disposé à lier la prorogation du mandat de la Chambre à la formation du cabinet, d’autant que les Saoudiens ont évoqué ouvertement le changement des circonstances et de calculs par rapport à la période pré-prorogation.

Ce qui signifie que les données qui avaient dicté la désignation de M. Salam ne sont plus de mises, car il était supposé présider un gouvernement chargé d’organiser les élections législatives.

Or la mission du nouveau gouvernement a changé, aussi est-il nécessaire de revoir le nom de la personnalité qui devrait le présider.

La délégation du PSP a entendu des responsables saoudiens des propos selon lesquels en contrepartie des facilités apportées pour la prorogation du mandat du Parlement –et par conséquent de celui du président Nabih Berry-, M. Salam devrait se récuser pour être remplacé par Saad Hariri ou Fouad Siniora.

M. Joumblatt a été fortement embarrassé par cette proposition, surtout qu’il avait parrainé la désignation de M. Salam, lequel était également très mécontent de la volonté de l’écarter.

As Safir + Mediarama