Pour le Hezbollah, la priorité va à la consolidation des relations avec le CPL.
Les dernières divergences entre le Courant patriotique libre (CPL) et le Hezbollah sont en voie de règlement. Les deux partis sont déterminés à régler ce problème, voire à développer le document d’entente qu’ils ont signé, en y incluant de nouveaux mécanismes, rapporte le quotidien libanais al-Akhbar.
Les deux partis envisagent d’organiser une «rencontre au sommet» entre le général Michel Aoun et le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, qui couronnerait les concertations menées entre des responsables du CPL et du Hezbollah pour régler certaines divergences.
Selon le Courant patriotique libre (CPL), le commandement du Hezbollah a informé le CPL que le président du Parlement, Nabih Berry, a fait preuve de précipitation en annonçant que désormais chaque composante du 8-Mars négocierait séparément avec le Premier ministre désigné, Tammam Salam, la taille de sa participation au nouveau gouvernement.
Bien que le parti se soit montré compréhensif à l’égard des motivations du chef du Législatif, il n’en reste pas moins qu’il estime que la priorité doit aller, dans la période actuelle, à la consolidation de la relation avec le général Michel Aoun, car la formation du gouvernement n’est pas liée à des facteurs uniquement internes mais à des considérations et à des repositionnements régionaux.
Des milieux proches du Hezbollah indiquent, pour leur part, que le parti a réussi à replâtrer sa relation avec le CPL et, dans le même temps, est parvenu à convaincre le président Berry de prendre son temps, d’autant que M. Salam n’a encore pris aucune mesure au sujet de ce qu’il appelle les «constantes de la formation».
Les milieux de Aïn el-Tiné s’attendaient à un geste positif de la part du général Aoun en direction de M. Berry lors de l’interview qu’il a accordé à Radio al-Nour, samedi.
Mais cela ne s’est pas produit. Aussi, le communiqué de Berry exprimant son appui à la proposition de rotation des portefeuilles, avancée par Salam, a-t-il été perçu comme une riposte au CPL pour son refus de participer à la séance législative de mardi et pour son insistance à confier le ministère de l’Energie à Gebran Bassil.
Selon des sources parlementaires concernées, Bassil se considère comme le «ministre permanent du Pétrole» et estime que si ce maroquin est confié à quelqu’un d’autre, cela signifie que les hydrocarbures ne seront jamais exploités, comme le souhaite Israël.
Ces sources affirment que Berry ne voit pas d’inconvénients à ce que le ministère de l’Energie lui revienne en contrepartie du ministère de la Santé, qui serait attribué à un proche du général Aoun. Cela a aggravé les divergences entre les deux parties.
source: mediaramalb