Le projet Braver est sans aucun doute la menace la plus dangereuse à l’existence du territoire palestinien occupé depuis la Nakba en 1948.
Nombreux sont les complots qui se trament contre le Néguev depuis la Nakba rapportent les habitants du Néguev. Ces complots portaient différents titres, le dernier en date s’est concrétisé par le projet de Braver qui menace environ 40 milliers de bédouins d’expulsion et la confiscation de 800 mille hectares de terres du Néguev. L’entité sioniste a baptisé le projet sous le slogan «Le développement du Néguev», mais les habitants qualifient ledit projet de « la nouvelle Nakba ».
Au cours d’une réunion du Comité ministériel israélien sur les questions juives, Ariel Sharon a frappé sa main sur la table et a déclaré fermement:« Nous sommes en train de perdre les terres où nous ne sommes pas ». Par la suite, le Comité a exécuté les ordres de démolition des maisons construit sans permis, la campagne s'est concentrée sur trois régins: la Galilée, le Triangle et le Néguev.
Un an plus tard, l’entité sioniste a annoncé le lancement du projet «Développement du Néguev», qui a été concrétisé par le plan Braver-Begin, ratifié par le gouvernement israélien en 2011.
Au sud de la Palestine, se situe un désert négligé et oublié par la conscience arabe. Il représente près de cinquante pour cent du territoire de la Palestine historique, soixante pour cent de la superficie de l’entité sioniste. Actuellement, environ 300 milliers de Palestiniens de la Naqba y vivent : ils constituent un tiers de la population palestinienne à l'intérieur de la Ligne verte.
Le Néguev : une région d'une importance stratégique naturelle est menacée aujourd'hui du plus grand complot d'expulsion de ses résidents dont leurs racines remontent au Ve siècle av JC. Cette région fait partie d'une série de planifications prises par les autorités israéliennes depuis la Nakba jusqu'à aujourd’hui.
Premier exemple de plan d’expulsion, forcer la moitié de la population qui a quitté sa terre lors de la Nakba de se rassembler dans une zone géographique étroite et l’isoler des régions du Néguev , sans compter l’interdiction à sa famille de résider ou de construire à l'extérieur librement..
C’est pourquoi les gens de cette région l’ont appelé «clôture». L'autre moitié de la population de cette ville réside dans 45 villages répartis sur les régions du Néguev. Certains d'entre eux adoptent un style de vie conservateur et traditionnel, hérité de leurs ancêtres. D’autres, restent attachés aux valeurs conservatrices voire à une certaine vie de bédouin.
L’entité sioniste ne reconnaît l’existence d’aucun de ces villages et donc refusent d'assurer les services les plus élémentaires sans compter que ses habitants sont confrontés à un plan de déracinement et de déplacement vers d'autres zones plus modernes : une manière camouflée de la part de l’entité sioniste pour assurer son contrôle total sur le territoire du Néguev, à travers le soi-disant Projet de développement Bravr- Begin.
Déplacement des Bédouins du Sahara
Le projet Braver est sans aucun doute la menace la plus dangereuse à l'existence du territoire palestinien occupé depuis la Nakba en 1948. Au débit, « Israël » a préparé le terrain à la réalisation de ce projet en 2005 à travers un titre attrayant: le «projet de développement du Néguev », récoltant environ deux milliards de dollars. Mais il s'est rapidement avéré que derrière la propagande sioniste, le projet en question ressemble plus à un processus «d’amputation civilisé» des Bédouins du Néguev, dans le but de planter le plus grand nombre d'entre eux dans des communautés hybrides en milieu urbain et sur une plus petite surface de la terre. En contre partie, un petit nombre de colons devrait occuper la zone plus large en prélude à la militarisation du Néguev.
Pour ce faire, l’entité sioniste a promu une série de lois contre les gens du Néguev après la Nakba, à commencer par la loi du «présent -absent» (1951), en passant par la loi de l'urbanisme et de la construction (1965), et terminer par la «Loi de l'expulsion des occupants» (2004) .
Cette dernière loi est l'une des plus extrêmes lois israéliennes . Car elle qualifie les Bédouins du Néguev d’occupants de la terre d’où la nécessité de les expulser alors qu’ils existent sur cette terre bien avant la création de l’entité sioniste.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a ratifié le projet de Braver en 2011, peu de temps avant la fin le délai prévu et ce après avoir effectué des ajustements en réduisant le délai pour la transmission des communautés bédouines de cinq à trois ans, réduisant les régions géographiques qui leur sont alloués. Le mois dernier, la Knesset a ratifié la première lecture du projet..
Depuis 1970, « Israël » a pu déplacer environ 80 milliers de Bédouins du Néguev vers les sept rassemblements confinés dans la Clôture et ce en utilisant une variété de méthodes. Mais la plus grande vague de déplacement a été réalisée après la Nakba, quand la moitié de la population a été déplacée et regroupés dans la région du Néguev à l’intérieur de la clôture où vive le plus grand rassemblement dans les territoires arabes occupés, dans une zone de plus de 1 pour cent de la superficie du Néguev.
L’entité sioniste y a assuré une série de services simples pour attirer les habitants des villages non reconnus, qui souffrent de l'absence des choses essentielles à la vie, et de l'indisponibilité de l'enseignement secondaire, et ce dans le but de forcer les gens à recourir à ces sept villages isolés.
Sachant que le but ultime est de provoquer parmi les bédouins un état de choc quotidien civilisé et les pousser à quitter leurs villages.
La gravité du projet de Braver ne se limite pas uniquement à un transfert forcé . Il y a une volonté de déformation de l’histoire des Bédouins du Néguev et une politique de déracinement civilisé très dangereuse.
Ainsi, l’ex ministre de la guerre, Moshe Dayan a déclaré : «les nomades doivent être convertis à des ouvriers civils dans l'industrie, les services et la construction. 88 pour cent de la population d'Israël ne sont pas des agriculteurs et ces nomades feront partie. Cette transformation n'est pas facile car cela signifierait que le Bédouin devrait vivre loin de sa terre et de ses troupeaux, adopter un style de vie civil alors que ses enfants devront s’habituer à voir leur père vêtu d’un pantalon et non plus la jellaba. Ce serait une révolution, il faudrait deux générations pour atteindre cet objectif, celui d’éradiquer le phénomène de la vie de nomade ».
Et donc, l'objectif de ce projet est de dépouiller les Bédouins psychologiquement et existentiellement de leur nature nomade et de les enraciner par la force dans un environnement urbain hybride dans le cadre d’une «discipline civile». Il s’agit en fait de modifier l’identité des bédouins, loin des valeurs de la détermination, du respect à la terre et de la volonté à la résistance.
Aussi, de détruire le tissu tribal qui a régi les relations bédouines des centaines d'années. Ces mêmes tribus seront contraintes de vivre dans un environnement étroit, alors qu’elles avaient vécu en toute liberté dans le désert où chacune a joui d'indépendance dans son propre espace.
A noter que David Ben Gourion, le fondateur de l’entité sioniste et l'architecte de la Nakba, avait décidé de passer ses derniers jours dans le désert du Néguev :sa volonté était d'être enterré là-bas. Cela indique l'importance stratégique de cette région pour l'entité siniste. Car c’est au Néguev que se trouve la plus grande base nucléaire au Moyen-Orient, et sous le sable il y a d'énormes richesses naturelles que l’entité sioniste refuse jusqu’à ce jour à dévoiler.