Kobler a mis cette flambée sur le compte des tensions politiques et des effets du conflit armé en Syrie voisine.
Les violences accrues qui endeuillent l'Irak ont fait 3.000 morts en quatre mois, a révélé le représentant de l'ONU dans le pays mardi, prévenant dans la foulée que Bagdad risquait de s'engager sur "un sentier dangereux".
"Près de 3.000 hommes, femmes et enfants ont été tués et plus de 7.000 autres blessés" dans des violences ces quatre derniers mois, s'est alarmé Martin Kobler, l'envoyé spécial de l'ONU en Irak, lors d'une intervention devant le Conseil de sécurité.
L'Irak fait face depuis le début de l'année à un regain des violences qui font craindre un retour aux sombres années du conflit religieux de 2006-2007.
Selon un bilan établi par l'AFP sur la base de sources sécuritaires et médicales, ces violences ont fait plus de 370 morts depuis début juillet et plus de 2.600 depuis janvier.
Kobler, qui est sur le départ, a mis cette flambée sur le compte des tensions politiques et des effets du conflit armé en Syrie voisine.
Les dirigeants irakiens sont face à des "choix cruciaux", a insisté Kobler. L'Irak doit sérieusement s'atteler au "renforcement des bases de la démocratie" ou bien il risque de "s'aventurer sur un sentier dangereux, où les impasses politiques et la violence religieuse l'attendent à chaque tournant",
a-t-il dit.